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gneissique peu élevé qui forme la lisière méridionale de la
vallée du ftléandre; ce n'est qu'entre Dandouran et Arpas
Kalé que ce rempart se trouve bordé de quelques buttes
composées d'un calcaire non fossilifère très-analogue à celui
d'eau douce, mais qui. selon toute apparence, fait partie des
dépôts calcaires qui, ainsi que nous le verrons tout à l'heure,
renferment dans les parages de Saraï Koï des fossiles marins
à facies aralo-caspien. La roche non fossilifère se présente
tantôt en masses, tantôt divisée en couches régulières
tant soit peu redressées.
Dans les parages d'Arpas Kalé, le rempart gneissique
recule vers le sud. et fait place à une plaine circulaire revêtue
de matières détritiques incohérentes, car les dépôts
calcaires n'atteignent i)oint la rive gauche de l'Arpas Tchaï.
Cependant, à 3 lieues environ à l'est d'Arpas Kalé, les collines
calcaires recommencent de nouveau, et, comme en
même temps la vallée se rétrécit considérablement, elles
s'avancent presque jusqu'à la rive gauche du Méandre et
se prolongent dans l'intérieur de la petite vallée latérale
arrosée par le Kara Sou , sur la rive gauche duquel
se trouve le village d'Yenidjé à une altitude d'envii-on
180 mètres.
Autant que j'ai pu en juger à cette distance, des collines
semblables bordent également la chaîne opposée à
celle du 3iessogis et paraissent être formées de dépôts
analogues à ceux des parages d'Yenidjé, où dominent des
calcaires blanchâtres, siliceux, à cassure conchoïde et à
texture souvent poreuse, tantôt horizontalement stratifiés,
tantôt divisés en paralléhpipèdes.
A peu de distance au nord-est d'Yenidjé, ces calcaires
se trouvent interrompus par des masses de micaschiste et
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de gneiss que j'ai décrites ailleurs'; mais plus loin, à l lieue
environ à l'est de ce village, on voit reparaître les dépôts
calcaréo-siliceux. Ils atteignent quelquefois une hauteur
considérable; cependant ils ne forment, le plus souvent, le
long du rempart méridional de la vallée, que des collines
médiocres, qui Çcà et là s'avancent jusqu'aux rives du
iMéandre.
Le Messogis, qui constitue le bord septentrional de la
vallée, est également tlanqué par une série semblable de
collines, seulement elles paraissent être composées particulièrement
de marnes blanches et rouges.
Dans les parages mêmes (à 5 lieues à l'est d'Arpas-
Kalé) où reparaissent les dépôts calcaréo-siliceux, on voit,
au pied d'une hauteur considérable, située dans l'intérieur
de la vallée, un petit marais dont l'eau, exhalant une odeur
sulfureuse, est conduite, à l'aide d'une rigole, dans un
bassin qui occupe l'enceinte intérieure d'un édihce grossièrement
construit, destiné à l'usage des baigneurs. La température
de l'eau, prise dans l'enceinte extérieure (le 13 mai
1847 à 2 heures p. m.), était de 36",8 centigrades, celle
de l'air ambiant de 29 degrés. Le petit marais qui ahmente
cette espèce d'établissement thermal n'est pas le seul point
où les sources souterraines se répandent sur la surface du
sol, car, à peu de distance de là, elles ont formé un étang
assez étendu qui, selon toute apparence, va être également
envahi par la végétation. Au reste, les sources doivent se
trouver à une profondeur peu considérable, et n'être séparées
de la surface du sol que par une mince écorce
poreuse, car à chaque pas les pieds des chevaux s'y
I. Voyez Roches éruptives, p. 326.
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