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362 TEIIRAIN TERTIAIRE SUPÉRlEUlì.
des collines lacustres qui l'entourent, et sur l'une desquelles
se trouve le gros village d'inevi', cà une altitude de
9 7 9 mètres.
Les hauteurs lacustres qui constituent la limite septentrionale
de la vallée d'inevi s'aplanissent en une surface
unie, qui s'étend jusque près du village de Kouloukevi. C'est
uue plaine assez herbeuse, bordée cà l'ouest par des buttes
lacustres et se terminant du côté du Touz Gueullu en une
plage marécageuse, oii l'on aperçoit le petit lac salé nommé
Keupek Gueul (lac du chien). A mesure que l'on approche
du Taouschan Dagh% on voit la plaine de plus en plus
jonchée de fragments de basalte, roche qui, dans la proximité
de la montagne, perce à travers les calcaires lacustres,
-associés çà et là à des marnes schisteuses. Les hauteurs
basaltiques dont est composé le Taouchan Dagh forment
des l enflemenls'nombreux, qui s'abaissent progressivement
vers le Grand Lac Salé, et le laissent apercevoir dans le
lointai n, tout en exhaussant considérablement la partie de la
plaine située au sud de Kouloulcevi. Au reste, non-seulement
les calcaires et marnes lacustres apparaissent de nouveau
tout autour de Kouloukevi, mais encore, à peu de distance
au nord de ce village, la conirée reprend le caraclère
d'une plaine presque horizontale et très-herbeuse, qui, sur
une ligne d'environ 2 lieues du sud au noi'd, se ctéploie
jusqu'au pied des hauteurs de serpentine servant de contreforls
à la chaîne de Karadja Dagh ^
I. Dans ma carte géologique, le coloriste a placé par erreur à côté
d'Jiievi la teinte destinée au Taouschan Dagli qui est situé beaucoup plus
au nord.
i. Voyez Roches ërupiives.y). 307.
3. Voyez Ibid., p. 434.
C H A P I T R E VIII. 363
Celte chaîne se trouve à peu de dislance à l'ouest d'un
autre groupe montagneux assez considérable nommé Pascha
Dagh, dont nous avons déjà examiné^ la partie appartenant
probablement au terrain tei'tiaire inférieur, de manière qu'il
nous reste encore à étudier les dépôts situés entre le Pascha
Dagh et l'exlrémité septentrionale du Grand Lac Salé (Touz
Gueullu), dépôts formant en quelque sorte la continuation
orientale de ceux qui composent la plaine lacustre, que nous
venons de travei'ser depuis le lac de Boulouk Gueul jusqu'à
la chaîne de Kai'adja Dagh. Malheureusement les relations
topographiques qui réunissent en un seul ensemble ces
divers dépôts sont bien loin d'être aussi prononcées dans
le sens géologique, en sorte que ce n'est que d'une manière
tout à fait provisoire que je range dans les dépôts lacustres
les grès et les conglomérats qui occupent la région comprise
entre le Pascha Dagh et l'extrémité septentrionale du Touz
Gueullu. C'est cette région que nous allons parcourir rapidement.
Bascli Khan, ainsi que son nom l'indique, n'est composé
que d'un seul édifice (khan), destiné à l'usage des voyageurs;
c'est une mastu'e délabrée, située sur la rangée des
collines de conglomérats et de grès rouges qui bordent
l'extrémité septentrionale du Grand Lac Salé, à une distance
de 2 kilomètres environ au nord de celui-ci, et se trouvent
séparées de ce dernier par une plage marécageuse. Ce
khan^ sert d'habitation à un certain nombre de zaptié
1. Voyez Terrain tertiaire inférieur, p. 137.
2. Je décris Rasch Khan tel qu'il était en 1848, lorsque je m'y trouvais;
depuis, cet édifice a pu avoir été mis en meilleur état, ou même recevrait
une autre destination ; cependant il est encore plus probable que rien