T E R R A I N TERTIAIRE MOYEN.
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et parmi lesquels dominent les fragments Irès-reconnaissablesdeVJJeliaslroea
Ellisiana, Milne Edw. et J. tiaime.
C'est dans les variétés calcaires blanches, souvent subcristallines,
quelquefois un peu poreuses ou caverneuses que
j'ai recueilli ces fossiles, sans avoir pu découvrir une trace
organique quelconque dans les marnes rouges ou noires qui
alternent avec les calcaires fossilifères.
Les dépôts miocènes observés par moi dans la gorge
précédemment indiquée (Mutavderessi) s'étendent, dans la
direction de l'est, jusqu'à Deribeï Koï (situé à 6 lieues à
l'est de Kalaratchj; ils paraissent former de chaque côté de
l'Euphrate une bande étroite le long des flancs des massifs
serpentineux qui bordent ce fleuve. Cependant, à mesure
qu'on s'éloigne de Deribeï Koï en s'avançant plus à l'est de
ce village, les bandes miocènes, au lieu de revêtir les
parages inférieurs des massifs serpentineux, s'élèvent de
])lus en plus, en laissant à nu les régions inférieures de ces
derniers, et en même temps on voit disparaître graduellement
toute trace organique, en sorte qu'il devient fort difficile
de déterminer la limite entre les dépôts miocènes de
cette contrée et les dépôts du terrain tertiaire inférieur
avec lesquels les premiers se trouvent en contact \
Toutefois, les dépôts miocènes reparaissent de nouveau
dans la partie de la vallée de Mouschlou Sou % comprise
entre les villages de Sarykaya et de Bardak. C'est cette
région c|ue nous allons examiner, en prenant pour point de
départ Bardak, pour nous avancer de là jusqu'aux parages
de Sarykaya.
\ . Voyez Terrain tertiaire inférieur, p. 434.
2. Affluent méridional de l'Euphrate. Voyez, pour les dolériles el les
mélaphyres de la vallée du Mouschlou Sou, Roches éruptives, p. 291.
C H A P I T R E IV.
V.
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Bien que les hauteurs calcaires qui entourent immédiatement
Bardak renferment quelques fossiles du terrain crétacé,
et que par cette raison j'aie provisoirement rangé
dans ce terrain les points limitrophes de ce village, cependant
lorsque de Bardak on se dirige vers Kemler, l'apparition
de plusieurs polypiers miocènes semble indiquer que
l'on se trouve sur la limite entre le terrain crétacé et le terrain
tertiaire moyen, sans que cependant un autre caractère
quelconque permette de les distinguer l'mi de l'autre. A.ussi
ai-je été dans l'impossibilité de préciser cette ligne de
démarcation, et c'est par conséquent d'une manière toute
provisoire que je la place à peu de distance au nord de
Bardak, dans les parages des sources salées dont je vais
parler tout à l'heure. Il est vrai que les calcaires qui, à cette
distance de Bardak, forment le bord méridional de la vallée
du Mouschlou Sou (le bord opposé étant occupé par les
dolérites) pourraient aussi bien n'être que la continuation
de ceux qui, tout autour de Bardak, renferment des fossiles
crétacés; cependant, comme entre Kemler et Sarykaya des
calcaires semblables non-seulement sont imprégnés de sel,
mais encore contiennent des polypiers miocènes, j'ai cru
pouvoir les identifier avec les calcaires situés dans la proximité
même des sources salées, quoiqu'ils n'y révèlent pas
encore de traces organiques et se trouvent assez rappro- ^
chés d'une localité (Bardak) caractérisée par des fossilescrétacés
^
1. Voyez Terrain crétacé, p. 130.