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teau, dont le Kafranbeli Dagli, de même que le FakraDagh,
ne constituent c[ue des saillies locales peu supérieures au
niveau de la plaine, on voit alignés des dépôts de conglomérat
horizontalement stratifiés. Ils pénèti'ent bien avant
dans la dépression qui traverse le plateau du sud-ouest au
nord-est, et remontent à des hauteurs considérables les parois
de cette espèce de col, en masquant complètement la roche
subjacente. Celle-ci ne commence à percer que lorsqu'on se
trouve déjà sur le revers sud-est du plateau, en suivant le
col susmentionné. Il est probable que ces conglomérats marquent
le cordon littoral de l'île que formait le plateau (de terrains
de transition [?]) au milieu du grand bassin lacustre
de la Lycaonie; et il se pourrait (¡ue le col dont il s'agit
eût servi de canal, qui réunissait dans ces parages les régions
du bassin situées des deux côtés de la masse insulaire,
de manière que la portion occidentale du lac (celle où
est aujourd'hui Konia) se déversait par ce canal dans
la portion orientale, à l'extrémité de laquelle se trouve
Akseraï.
Le col que l'on franchit depuis Yoannar jusqu'à Obrouklou
Yaïla, a environ 3 lieues du sud-ouest au nord-est; sa
surface est aussi monotone et nue que celle des plaines
lacustres environnantes^ Le versant nord-est du plateau
que traverse le col, ne présente point le cordon littoral que
l'on observe le long du versant opposé, car, en débouchant
vers Obrouklou Yaïla, on se trouve aussitôt dans le
1. Je n'ai observé (le 6 mai -1848], sur le plateau, qu'une seule plante
qui lui fût propre, savoir Phloniis armeniaca, Willd.; toutes les autres
que j'y vis, telles que Peganwn hervíala, L., Linum flavum, L. Euphorbia
niecoensis. Ai]., Achillea saiitolma, L., se trouvent également dans
les plaines limitroplies.
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domaine du calcaire lacustre, sans l'intermédiaire des conglomérats.
Obrouklou Yaïla, dont l'altitude est de 1,0/|.0 mètres,
n'est que la station estivale des habitants du village du
même nom, situé à 2 lieues environ au nord-est de la première
localité. Tout à côté d'ObroukIou Yaïla (au nord-est)
se trouve un petit lac, presque circulaire, d'eau saumâtre,
enfoncé comme dans un entonnoir profond, dont les parois
sont composées de couches horizontales de calcaire, renfermant
quelques empreintes confuses de tiges végétales. L'extension
verticale de cette coupe naturelle fait apprécier
l'énorme puissance des dépôts lacustres, dentei l e ne présente
qu'une dénudation très-partielle et seulenaent locale, car,
tout autour du lac, les calcaires lacustres disparaissent sous
la nappe des sables blancs qui revêtent la plaine.
A 2 lieues environ au nord-est d'ObroukIou Yaïla s'élève,
à une altitude de i,08!i mètres, un Khan délabré nommé
Ogian Khan que le pèlerin salue avec transport, à cause du
puits qu'il aperçoit dans sa proximité et qui contient de
l'eau assez potable. Entre Oglan Khan et Soultan Khan,
dont l'altitude est de 900 mètres, la plaine perd un peu de
sa monotonie et de son aspect pulvérulent, grcâce aux ondulations
assez accentuées que lui donnent les collines de calcaire
lacustre horizontalement stratifié. Elles se Irouvent le
plus souvent disposées en terrasses, par lesquelles on descend
progressivement depuis Oglan Khan jusqu' à Soultan Khan.
Un puits, situé à 2 lieues environ à l'ouest de cette dernière
localité, présente de belles dénudations, car il est creusé en
forme de galerie qui traverse les puissantes couches de
calcaire lacustre.
Dans les parages limitrophes de Soultan Khan, la plaine
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