T E I U I A I N TER ri AIRI - SUPERIEUR.
premier, s'élève au sud d'Eskischehr et possède du nordouesl
nord au sud-est-sud une eKlension d'environ 2 lieues.
Outre ces deux renflements principaux, plusieurs autres
sédiments moins accentués sillonnent la contrée sous forme
de collines aplaties ou coniques, et représentent, de même
que les plateaux, les différents bas-fonds de l'ancien lac.
Cependant toutes ces intumescences s'évanouissent de plus
en plus, à mesure que l'on s'avance vers la région sud-est de
cette vaste plaine ondulée, comme, entre autres, vers le village
de Sari Odjak où sa surface est parfaitement horizontale.
liien que la majeur e partie de l'espace désigné par le nom
de plaine d'Eskischehr soit revêtue d'une nappe diluvienne,
il est Irès-vraisemblable que celle-ci repose sur les dépôls
lacustres et quelquefois sur les terrains de transition dans
lesquels est creusé le bassin comblé par ces dépôts. Ainsi
ces derniers affleurent non-seulement sur les diverses intumescences
susmentionnées, et entre autres sur le plateau au
pied duquel est situé Eskischehr^ où les calcaires qui percent
à travers le diluvium renferment des empreintes de paludines;
mais des aflleurements semblables se présentent également
sur plus d'un point de la surface unie de la plaine.
D'une autre part, dans certains endroits, nolaminent à Ò
lieues environ au sud-est d'Eskischehr, surgissent au milieu
des dépôts diluviens des collines composées de micaschistes
qui alternent avec des calcaires jaunâtres ou bleuâtres, à
cassure conchoïde et éclatant sous le marteau comme de
la dolomie. A l'este, les roches des terrains de transition se
montrent également et souvent à côté des affleui'ements des
calcaires lacustres, sous forme de plaques redressées qui
percent à peine la surface horizontale de la nappe diluvienne.
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Quant à cette dernière, ainsi que nous le verrons en étudiant
le terrain quaternaire, elle offre les plus grandes variations
sous le double rappor t de sa puissance et de l'altitude
à laquelle elle s'élève. Ainsi, tandis que dans la proximité
d'Eskischehr les dépôts diluviens longent la lisière inférieure
des plateaux lacustres et ne dépassent guère le
niveau de 900 mètres, à Sari Odjak, situé à 7 lieues au
sud-est-sud d'Eskischehr, leur altitude est de plus de
1000 mètres, et ils possèdent une puissance telle que dans
le puils qui y a été percé pour l'exploitation de l'écume de
mer, on n'a pas encore atteint aune profondeur de 7 mètres
le calcaire lacustre ; et pourtant la présence de ce dernier
à une profondeur plus considérable mais encore inconnue
est constatée par le nombi'e progressivement croissant des
fragments de ce calcaire, à mesure que l'on s'enfonce davantage
dans la région inférieure du puits. C'est précisément
à cause de la présence indubitable des dépôts lacustres
au-dessous du diluvium qui recouvre la majeure partie
de l a p l a i n e d'Eskischehr, que j'ai marqué cette dernière suima
carte comme entièrement composée de dépôts lacustres.
La difference des niveaux auquels le diluvium s'élève
dans la plaine d'Eskischehr, ainsi que l'affleurement fréquent
des terrains de transition immédiatement infraposés
aux dépôts lacustres, semblent indiquer qu'à l'époque de la
formation de ces derniers, le fond du bassin a du offrir des
saillies et des dépressions considérables; que de plus, à
l'époque quaternaire, la portion centrale du bassin se sei'ait
élevée au-dessus de sa portion orientale, ce qui aura permis
aux dépôts diluviens de s'accumuler dans cette dernière en
masses plus puissantes que dans la première, et qu'enfin à
une époque très-récente et déjà postérieure à celle du dilu