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192 T E R R A I N TERTIAIRE SUPÉRIEUR.
loin d'être disposés à un même niveau, mais forment au
contraire autant de lambeaux, tantôt occupant les dépressions
dans la roche subjacenle (terrains de transition [?]) qui
les perce çà et là, tantôt comme suspendus sur les escarpements
des montagnes formées par cette roche.
Au reste, ce n'est que sur une carte de très-grande
échelle qu'il serait possible de marquer tous ces enchevêtrements
chaotiques, et il serait même fastidieux et inutile
d'énnmérer tous ces petits fragments ou ces épaves lacustres
disséminées dans la contrée montagneuse et fort tourmentée
que l'on traverse depuis Milas jusqu'à Geranio», aussi me
contenterai-je de signaler les suivants en renvoyant pour
les détails aux coupes susmentioiuiées \
C'est d'abord le dépôt situé dans les parages de Tcham
Koï, composé de calcaire à couches inclinées au sud 10°
ouest, sous des angles de 20 à 25 degrés; la roche est grisâtre
ou blanchâtre, à cassure conchoïde, pleine d'alvéoles
et de petites cavités, en un mot, rappelant évidemment les
calcaires lacustres de l'Asie Mineure. A 2 lieues au sudest
sud de Tcham Koï, des calcaires semblables composent
le plateau ondulé qui porte Yenikoï (altitude de 559mètres).
Ce plateau, jonché de rognons de fer hydraté, est bordé de
l'est à l'ouest par des hauteurs considérables qui paraissent
être également composées de calcaires lacustres et sur les
1. J'ai à peins besoin de faire observer que, sur ma carte, les dépôts
lacustres figurés en trois lambeaux seulement (tandis qu'ils sont beaucoup
plus nombreux) ne représentent l'extension de ces dépôts que dans le
sens de la coupe qui les traverso du nord au sud, mais non le développement
qu'ils ont dans les directions de l'est et de l'ouest, où peut-être ils
forment des ramifications plus ou moins variées le long de la chaîne de
Lida; c'est ce que des recherches ultérieures pourront seules décider.
C . I I A P I T I i E il.
flancs desquelles on aperçoit (du côté de l'ouesl) Kaslyk
Ya'ilasi, et du côté opposé Martchala Ya'ilasi, deux petits
villages servant de station d'été aux habitants de la contrée
limitrophe. Ce sont encore des calcaires à faciès lacustre
(mais, de plus, renfermant çà et là des empreintes de Planorbes
et de Limnées) qui composent le plateau (altitude
600 mètres) situé à 1 lieue environ au sud-est-sud de
Yeniko'f, ainsi que celui dont le versant méridional conduit
dans la vallée où se trouve Geranio ; sur ce dernier plat
e a u , les couches de calcaire lacustre plongent au sudouest.
Enfin, à mesure que l'on se rapproche de Geramo,
les dépôts lactistres disparaissent graduellement, mais
sans cjue cependant on puisse toujours saisir la limite qui
les sépare des roches (terrains de transition [?] ) sur lesquelles
ils reposent. Geramo est déjà situé dans le domaine
exckisif des calcaires foncés intimement liés aux thonschiefer.
V.
Les lambeaux lacustres échelonnés entre Milas et Geramo
se trouvent séparés par la prolongation septentrionale du
massif de Lida, de la vallée du Tchanar Tcha'i (affluent
méridional du IMéandre) dont l'extrémité supérieure (méridionale)
est occupée par des conglomérats et des calcaires
blancs (non fossilifères) qui, sous plus d'un rapport, rappellent
ceux développés entre Milas et Geramo, et que, pour
cette raison, de même qu'à cause de la proximité des localités
respectives, j'ai rangés provisoirement dans les dépôts
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