homérique nous retrouvons chez les Tcherkesses!
La féodalité des. Skeptoukhes de la Grèce
n’est-elle pas celle des Tcherkesses d’aujourd’hui?
féodalité dont, les esclaves et les prisonniers faisaient
le principal fond. Agamemnon, Ulysse,
Achille, montés sur leurs vaisseaux agiles, pour
tomber tout à coup sur des villes riches, qu’ils
pillent et dont ils enlèvent les habitants, trouveraient
nombre de portraits vivants parmi nos
Tcherkesses de Marnai ou de Djouhoubou.
Paris enlevant Hélène et les Sidonniennes
agissait comme on agirait encore aujourd’hui;
Tout ce que j ’ai dit sur l’éducation des hommes
et des femmes, sur les travaux de celles-ci, sur
cette honte qui repose sur le mari qui esl vu
avec sa femme, sur les repas, les funérailles, les
tombes, sur le druidisme, etc., nous ramène dans
la Grèce, et l’on est forcé de convenir qu’il doit
y avoir eu quelque colonisation, des rapports
fréquents dans l’antiquité pour que les Tcherkesses
aient conservé tant de traits des moeurs
primitives des Grecs. Mais, comme je l’ai dit,
quelle est la nation qui a donné, quelle est celle
qui a reçu ?
Mais ce qui m’a frappé le plus dans le tableau
que je viens défaire, c’est la singulière similitude
qui existe entre les Tcherkesses d’une part et les
Litvaniens et les Lettes de l’autre.
La manière de bâtir, la disposition des maisons,
des habitations, le costume, les idées religieuses,
l’adoration des arbres et du tonnerre,
le goût pour certains mets, le respect pour les
lois de l’hospitalité, l’ancien féodalisme, etc.,
sont autant de points de rattache entre ces
peuples éloignés. Cependant ces nations sont de
races bien différentes, puisque les Litvaniens
appartiennent plutôt à la race indo-germanique
et que les Tcherkesses rentrent dans les affinités
de la race finoise.
Nous savons que les Tcherkesses n’ont pas
changé de place; comment donc trouvons-nous
une partie de leurs moeurs chez ces peuples du
Nord ? ,
Ceci semble nous dévoiler un fait important,
c’est que ce peuple litvanien, l’un de ceux qui
touchent le plus près à la souche samscrite, n’a
pas toujours été vers le nord; qu’il a sans doute
passé au pied du Caucase, et qu’il a peut-être
paru dans l’antiquité sur ce théâtre sous un nom
que nous ne savons plus lui donner.
Les tribus alanes ou ass, ou ossètes, qui ont
aussi tant d’analogie avec les races samscrites, et
qui sont restées sur les flancs du Caucase, gardant
une très grande ressemblance de moeurs
avec les tribus tcherkesses, ne seraient-elles
point la souche de ces Litvaniens, et principale-
' ment de ces Jastvinghes, l’une des plus intéressantes
dés tribus lilvaniennes? Les historiens les