le sol est coupé d’éminences et de collines qui
abordent insensiblement le pied des hautes terrasses
jurassiques.
Le grand embranchement qui part du pied du
Djoumantau et qui sépare le bassin de la Galazga
de celui de l’Engour, alimente à son extrémité
méridionale une multitude de ruisseaux et de
rivières dont les plus remarquables sont la Tso-
rika, laGoudava, la Gaghida.
Pendant les années i 832 et 33, le Samourza-
khan a été un théâtre de brigandages : en voici
la cause. Un jour le prince Lévan Dadian, seigneur
actuel de la Mingrélie, un peu échauffé par
le vin, voulut ordonner au prince Antchébadzé
qui était auprès de lui, de faire une chose à laquelle
celui-ci se refusa, prétextant qu’étant officier
au service de la Russie, cela ne convenait
pas à sa dignité. Dadian, dans l’emportement que
lui causait ce refus, se saisit d’un bâton pour
frapper le prince qui se défendit aussitôt avec
sonkindjal. Dadian n’en devint que plus furieux,
et le prince, se laissant aussi emporter, lui lança
son kindjal, qui heureusement ne l’atteignit pas.
Dadian appela alors du monde ; ©n s’empara du
prince qu’il fit enfermer dans une de ses forteresses
d’où il s’évada, et se sauva dans le Sa-
mourzakhan, qu’il fit le théâtre de ses vengeances
contre Dadian. Tombant à chaque instant sur la
Mingrélie, la pillant, la ravageant, il mit Dadian
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