Wnrda,'Otinpoure(i), Amtkète, Macrnmba, etc.
Ces montagnards n’ont pas changé de caractère
depuis la plus haute antiquité. Dés que le
peuple de la plaine (du pays bas) ne leur impose
pas par la force, ils sont prêts à tomber
dessus et à le piller. Leur seul défilé, quand ils
veulent se rendre dans la Mingrélie ou dans l’Abkhasie
méridionale, est celui de Daranda , toute
autre voie ne leur présentant que des monta-
tagnes inaccessibles.... Dans ces derniers temps,
leurs incursions sont devenues si fréquentes
qu’ils ont forcé le prince Ali-Bey, qui a ses vastes
domaines au-dessous de Daranda, de quitter
Djëpoua et de se retirer sur la Tamouiche.
Du Tsébelda deux chemins passent par-dessus
la crête élèvée du Caùcase ; le plus fréquenté
part directement deDa, et tourne par un
col étroit à l’est des cimes du Maroukh. L ’autre
chemin, plus particulièrement fréquenté par
ceux qui viennent de l’ouest de l’Abkhasie, passe
par un autre col à l’ouest du Maroukh. Tous les
deux se réunissent ensuite dans la vallée du petit
Zélentchouk, Reineggs a suivi ce chemin, comme
il paraît par sa carte.
Le col du Maroukh fut une des plus antiques
voies de communication du Caucase/ et c’est
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>J ( i) "Wentper, carte Khatof. *
par-là que passe en grande partie la civilisation
et le commerce d’un revers à l’autre.
Quand jadis l’Abkhasie, bordée de colonies
grecques, florissait par le commerce; que plus
tard devenue chrétienne, cultivée comme un
jardin, semée de villes, de châteaux, d’églises,
elle était le siège du patriarche du Caucase, et le
principal joyau de la couronne des rois de Géorgie,
le Tsébelda était le Simpion de l’Abkhasie.
Déjà Strabon, parlant des sommets des montagnes
qui avoisinaient Dioscourias, disait qu’ils
étaient inaccessibles en hiver, mais qu’en été, à
cause de la neige et de la glace qui s’y trouvaient
encore, les habitants se Élisaient, pour monter,
de larges bottines de peau de buffles en forme de
tympans ; et que, chargés de fardeaux, ils se laissaient
glisser sur des traîneaux (1).
Toutes ces peuplades du Caucase affluaient
alors à Dioscourias, qui, placé précisément au
débouché de cette grande route, était le grand
emporium du commerce du nord et du sud,
des steppes et de la Mer-Noire.
Toute route d’un commerce actif se parsème
de monuments, de villes, de villages qui se hasardent
jusque dans les plus hautes régions; si
l’étude du terrain ne nous a pas amenés à des découvertes
d’une époque reculée, celles des
(Q Strabon, p. 486.
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