Toula«..
Le calme de la nuit nous surprit aux environs^
de Pchade : ce ne fut que le len d emain ? mai *
a huit heures du matin, que nous parvînmes à,
la hauteur du Voulan.
^ Les Génois des quatorzième et quinzième,
siècles ont fort bien connu cette localité sous le
nom de jiume Landia et Lqndia. Elle est mal
dessinée dans toutes les cartes (1 ) • ce n’est qu’une
anse très ouverte, de 800 pieds (135 S Rcf i profondeur
et de 42 5 toises d’ouverture, qui s’élargit
ensuite, et devient une vaste rade. A l’extrémité
O. de cette petite anse débouche la petite rivière
de Voulan par une embouchure de 25 toises de
large.
Ôn avait appris par un Teherkesse du parti des.
Russes, qu’il y avait trois vaisseaux turcs en
contrebande a Voulan. La corvette commandée
alors par le capitaine Rranevski, le Vestnik et
( 1) Dans la carte du Vayage de Gamba, elle est marquée
sous le nom de Zaliv-Kodos, qui est beaucoup plus
au sud ; elle est trop grande. — Dans les cartes Gautier et
Panioutine, elle est beaucoup trop fermée. — Dans la carte
Khatof, on la trouve sous le nom de baie de Kobas. Les
localités sont très mal observées. — Dans la nouv. carte
de 1 état-major à Tiflis (î 834),la baie est à peine marquée,
çt le village est oublié.
quatre autres petits vaisseaux de guerre s’y rendirent
avec une cinquantaine de soldats de débarquement,
en mai i 833.
On fut bien étonné en arrivant de ne rien
trouver. On ne soupçonnait pas même alors
qu’il y eût une rivière à Voulan. On chercha à
longer le rivage le plus près que possible et enfin
on trouva l’embouchure de la rivière. Sans
doute que ces trois vaisseaux turcs avaient
remonté la rivière. On envoya donc les chaloupes,
les unes pour pénétrer par*-là dans l’inté-
riéür du pays, les autres pour débarquer les
soldats qui devaient s’avancer à travers une plaine
basse, sablonneuse et couverte de broussailles,
. qui forme le fond de l’anse.
Mais les chaloupes trouvèrent l’entrée de la
Voulan barrée par les sables- il n’y avait pas
moyen d’avancer. On se trouvait dans le plus
grand embarras : où chercher les Tcherkesses ?
Personne ne se montrait.
Tout à coup part de l’intérieur du pays un
çoup de canon. Ah! nous sommes sauvés, s’écrient
les Russes 5 en avant ! les Tcherkesses sont
là. Les Tcherkesses avaient fait à peu près
comme les enfants qui se cachent et qui crient
ensuite aux autres de venir les Chercher.
Ils s’étaient réunis en embuscade à un demi-
verst du rivage, autour d’un joli bassin de 5o
toises de large et de 3oo toises de long que pro