tées : ce n’est pas le seul secours que j ’aie
reçu de lui; cet illustre savant, qui a parcouru
le Caucase et la Géorgie long-temps
avant moi, et avec tant de fruit et de zèle,
a bien voulu me communiquer ses intéressants
journaux de voyage, m’ouvrir sa bibliothèque,
et me laisser puiser dans le trésor
de sa vaste expérience.
J’ai reçu pareillement des communications
d’un haut intérêt de MM. de Rôppen,
de Nordmann, Ritter, Eugène Poniatovski,
Rareïche, etc. Que de noms je pourrais
citer encore de personnes qui ont bien
voulu m’aider de leurs lumières ! Je . leur
rends ici le tribut de gratitude que je dois
à leur amitié > et j’espère n’être jamais ingrat.
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Il est un autre tribut de reconnaissance
que je dois. Arrivé en Russie, sans autre
recommandation que la volonté de faire
un voyage qui put être utile à la science,
à.peine le gouvernement en -a-t-il eu connaissance
, qu’il m’a accordé la protection
la plus large qu’on puisse donner : de tout
ce qui pouvait contribuer à la sûreté de
mon voyage, guides, escortes, convois, ordres
partout, rien n’a été oublié. Les employés
de toutes les classes et les simples
particuliers se sont tous empressés de favoriser
mes recherches. Partout j ’ai trouvé
cette hospitalité franche et large qui caractérise
l’orient de l’Europe et les nations du
Caucase ; ce n’est pas sans attendrissement
que je reporte mes souvenirs sur tant de
marques de bienveillance, tant de témoignages
d’intérêt, faisant des voeux pour que
le ciel protège en tout et partout les nombreux
protecteurs et les amis que j ’ai trouvés
dans mon long pèlerinage.
Malgré les fièvres, malgré les vrais dangers
auxquels j ’ai été exposé, je suis revenu
sain et sauf dans ma patrie pour faire hommage
à une mère chérie, du prix si honorable
pour moi dont la société de géogra