ri gin© du christianisme dahs ces contrées1, elle a
toujours été la mère-église et la résidence du
patriarche de tout l’ouest du- CaUcaSe. !
Ces patriarches, qui prenaient le titré dé ca-
thoiicos de 1 Abkhasie, exercèrent de tout temps
la plus grande influencé'sur lé sort de ces pays,
et pendant près de douze Siècles, leur siège
brava les révolutions de F Abkhasie...(Aujourd’hui
l’église est vide et plus de patriarche.
Jusqu’au onzième siècle, l’Abkhasie réunie au
pays des Lazes, ou Cólchide¡p forma, Soùs l’influence
des empereurs de Constantinople , un
état indépendant de la Geôrgïe. Les princes qui
gouvernaient ce pays, à l’exemple des patriarches
, qui s’intitulaient patriarches d’Abkhâsié,
prenaient le titre de rois d’Abkhasiéy que les Grecs
traduisaient par eÇovcjuxmoç AiSxry'aç (-1}, seigneur
d’Abas ghie>. >;
Au onzième siècle, les rois d’Abkhasie réuni-"
rent la Géorgie par héritage' à leurs'états, et
transportèrent leur résidence à Tiflis : l’Abkha-
sie devint ainsi une provincé éloignée; lé patriarche
dé Mtzkhéthà fut''bIüS en vue que Celui
de Pitzounda qui perdit une partie de Son
influence.
L ’Abkhasie, province éloignée, tomba aussi dans
la décadence, soit que les habitants eussentoublïé
(.t) Constantinus Porph-yr. jdo àémin. cap. 46*
les liens qui les attachaient aux rois de Géorgie,
ou que les habitants du Djikèthi qui cherchaient
à se soustraire à la domination des rois fissent
des «invasions sur leur territoire, "W amek Da-
dian, gouverneur de Mingrélie, fut forcé de faire
une grahde ; expédition pour ramener à l’obéissance
et à la paix les peuples de ces contrées ,
et spécialement les habitants du Djikèthi et de
l’Alanethi. Voyez plus haut l’inscription qu’il fit
mettre, au retour de son expédition, sur une
chapelle qu’il fit ériger le long d’un des bas-
eôtés de l’église, de la Khopi, connue monument
de la victoire qu’il avait remportée (î) .
[La chapelle de la Khopi n’est qu’uné mosaïque
dé débris Jet de fragments; de marbre de tous
genres! : la plupart sont d’un marbre blanc ru-
banne de bandés grisâtres ou bleuâtres. Ce sont
des chapiteaux corintl.ûèns-composites ; de petites.
colonnes écrasées, de grandes plaques de
larmier ou autres ornements, avec des croix au
milieu, deS linteaux de porte, des colonnes avec
la.base travaillée à;; huit faces, pu des colonnes
Reposant, sur. de hauts f soubasseipen ts travaillés
conime; une;boisex]ie, des chapiteaux . grossiers
avec une croix , sur chaque face ;, des îpprceauy
de piepre blanche travaillés h la géorgienne .avec
(i) Vide supra, page ,y3..