sans mélange de pierres ; quelques-unes sont
d’une grosseur démesurée.
31. Vieilles églises ou chapelles en pierre,
toutes ruinées ; elles étaient placées dans les plus
jolies expositions.
Au pied de l’une de ces chapelles s’ouvre, à
côté du chemin, sur le plateau même de la
montagne, un gouffre très profond, au fond duquel
on a peine à descendre ; les eaux de pluie
viennent se réunir dans cet entonnoir singulier,
qui n’est qu’une énorme crevasse dans les
roches crayeuses.
32. Sur la rive gauche, se voient ici les restes
d’une culée en pierres et en cailloux d’un pont
qui aboutissait à l’est du bain turc.
33. Culées d’un autre pont qui aboutissait à la
rue pavée qui menait tout droit à la forteresse.
34. Pont actuel posé sur d’anciennes culées.
35. Culées d’un quatrième pont qui menait
d’une rive à l’autre , sans qu’on eût besoin de
grimper sur les rochers qui bordent le fleuve.
F. Ville basse sur la rive gauche du Rion. Elle
était presqu’entièrement en bois ; il n’y a de visible
que les ruines de cinq à six églises ou chapelles
en pierres: l’une sert de demeure au
jardinier du jardin de la couronne ; une autre a
été changée en cuisine pour le logement du gouverneur.
La nouvelle ville russe s’est élevée sur l’antienne;
a est l’hôpital militaire; b les casernes;
c le bazar ; d la grande place; e le jardin de la
couronne î^ la maison du gouverneur; £"le quartier
juif avec une synagogue.
G. Ancienne résidence de rois d’Iméreth,
avant la prise en possession de la Russie. Cet
amas de bâtiments était entouré d’ime muraille
très ancienne, avec un fosse dont il n’y a plus
que les traces. On l’appelait Okhro Tcherdak
ou la galerie d’or du temps de Güldenstâdt. Ce
quartier, selon le texte exprès de Procope, était
le Koutaïs primitif, la Cjrtcüa des Grecs, patrie
d’Aèthes, que les Lazes qui l’appelaient Kouta-
tissium, rasèrent sous leur roi Goubazès, pour
ôter aux Perses la possibilité de s’y loger : mais
les Perses restaurèrent Koutatissium, sous Mer-
méroës en 551, pour en faire leur quartier-
général. Remise ensuite par les Perses aux
Lazes, les rois du pays y firent souvent leur
résidence.
36. Le principal bâtiment de cette résidence
est aujourd’hui tout en ruines : leplain-pied renfermait
des appartements voûtés, au-dessus desquels
était un étage en bois. Lorsque l’ambassadeur
Nikifor Mikhailovitch Tolotchanof et son
secrétaire Alexeï, vinrent de la part du Czar de
Russie, Alexis Mikhailovitch, auprès d’Alexandre
roi d’Iméreth en 1650, toutes les parois de ces
grandes chambres étaient couvertes de peintures