vance eC fe rm e»™ en partie au S. E. le vaste
pour our de la baie et la sépare de ceUe de Ghé-
Ji . angle S.-E. de la baie est marqué p a r
une petite rade, au fond de laquelle est le village
tcherkesse de Dobé, bâti au bord du petit ruis-
seaudeNakops. 1 lUS
De Dobé au bazar de Zimissé, le long de la
baie, il n y a pas d’autre village.
‘CÎ agUS aSSeZ bie" b0isé- P^ en te , du
cote de la pleine mer, une série de falaises qui ont
au- d une longue bande de festons pointus blanchâtres
qui ressortent sur le fond verdoyant :
entre chacun des festons aboutit à la mer un des
ravins qui sillonnent ses flancs.
La partie méridionale du Tatchagus se détache
comme un long promontoire, s’aplanit petit à
peu et embrasse tout le côté nord de la baie de
Ghelmdjik.
Une anse ouverte qui s’arrondit entre ce promontoire
et le pied même du Tatchagus trompe
souvent les navigateurs qui naviguent pour la
première fois dans ces parages et qui la prennent
pour celle de Ghélindjik : ils lui ont donné le
nom de faux Ghélindjik.
Le village tcherkesse d’Achampé étend au
tond de cette anse ses maisons éparses; de
vieux arbres ombragent ces cabanes qu’ils ont
vu impassiblement se renouveler tant de fois.
Les habitants d’Achampé ont sur les pentes du
Tatchagus leurs champs dont les carrés de toutes
nuances font l’effet d’une vraie marquetterie
dans la verdure foncée des bois qui les encadrent.
Tels sont les détails que je puis donner sur
la côte depuis Anapa à Ghélindjik.
Notre navigation.
Pour en revenir à notre navigation, notre pilote
(condouctor, en russe), en quittant la côte
de Crimée, nous avait conduits directement vers
Ghélindjik; déjà l’on apercevait la côte à la hauteur
de la baie de Soudjouk-Kalé, lorsqu’à 4
heures du matin du i° 0 $ le pilote quitta le gouvernail
pour aller reposer un instant après avoir
veillé la plus grande partie de la nuit. Le capitaine
Romanovitche auquel il détailla les localités
avant de descendre, prit sa place. Mais je ne sais
comment notre capitaine, malgré tous ces ren-
seignemens et malgré qu’il eût passé toute une
partie de l’été de l’année précédente en face de
cette côte, s’avisa de prendre la petite anse qui
s’appuie au sud du cap Oussoussoup pour la baie
de Ghélindjik, et nous voilà cinglant tout bonnement
vers cette anse, c’est-à-dire vers le N. E.
au lieu d’aller au S. E. Qu’on juge de la surprise
de notre pilote à son réveil... Mais nous n’avions
pas pris Salente pour Ithaque.'