ovale ; comme les Mahométans, il se rase les
cheveux ; il porte des moustaches et laisse croître
sa barbe noire peu épaisse. Ses yeux sont
aussi noirs et enfoncés ; son nez, sans être long,
est nunce et assez bien formé. L ’os de sa mâchoire
est long et bien prononcé (1).
Les cheveux châtains et la barbe de cette couleur
ne sont pas rares aussi.
Ilest bon cavalier, bon piéton ; son costume
actuel est encore le pantalon serré et le surtout
des anciennes races germaniques et le sermédje
des Lithuaniens de nos jours ; c’est le costume
qu’on voit sur les monuments de l’ancienne
Panticapée (a).
Ils mettent sous le surtout une chemise en
toile peinte, en soie ou en cotonade, qu’ils ne
quittent que quand elle tombe en lambeaux. Le
pantalon de drap couleur feuille morte ou de
toile est attaché sous la chemise, comme chez
les Russes ; les canons serrent les mollets en faisant
des plis sous le genou. Le bout des pantalons
entre dans des chaussons de drap brun,
sur lesquels sont passés des souliers faits d’une
seule pièce, qui dessinent la forme du pied ; ils
( î ) M. Edwards croit reconnaître, dans les figures tcher-
kesses, les mêmes traits que dans les figures représentées
sur les monuments de Panticapée,
(2) Voyez 4e série, pl. a4, fig. 1 , et pl. 17 même série.
sont recousus en dessus par le milieu, et munis
sur le coude-pied, au lieu d’empeigne, d’un petit
gousset de deux morceaux de cuir brut.
Le surtout, ou tchok ou tsich, serre la taille ;
il n’a point de collet : c’est exactement la coupe
et la forme de l’habit que porte ce Scythe ou
Sarmate en terre cuite que j ’ai dessiné 4e série,
pl. 24, ou ceux de la pl. 17, fig. 1. Des
deux côtés sur la poitrine sont deux petites poches,
ou le plus souvent deux rangs de petites
boîtes ou étuis à cartouches en bois, roseau, os
ou métal. Chez les plus riches, les couvercles de
ces étuis sont assujétis sur les épaules par des
chaînettes en argent.
Le Tcherkesse ne fait consister sa richesse que
dans ses armes et dans ses chevaux. Ce Tcherkesse
qui a à peine de quoi se vêtir et une hutte
pour se couvrir, possédera un fusil de plusieurs
centaines de roubles de valeur, des sabres, des
kindjals et poignards en conséquence. Il s’en
pare dès qu’il sort de chez lui. Son sabre ou
tchacheka pend à la turque à son côté, la poignée
dans le foureau jusqu’au bec recourbé qui
est ordinairement en argent. 11 porte en bandoulière
son fusil enveloppé d’un étui de feutre
noir, tenant par deux anneaux en cuir rouge à
la bandoulière. Il passe son poignard ou kindjal
à sa ceinture à laquelle pend en outre un briquet
tournevis, une petite bourse en peau où est son