g>ec et en lalm, et que les Turcs et les Tarlares
nomment Ciaréassi, se donnent eux-mêmes le
om d Adiga. Ils habitent du fleuve de la Tana
ou du Don , sur toute la côte asiatique jusqu’au
Bosphore, appelé aujourd’hui Vospero, Bouche
de S Jean et Bouche de la Mer de Zahache :
R e t e n d e n t ensuite le long de la mer vers le
midi jusque la baie du Buis (cavodi Bussi)
dans la direction du Phase, et confinent ici avec
cette côte’ S f ? P®“b de la Colcl“ le : toute
tte cote au dedans et au dehors du palus peut
avoir 5oo milles de long : elle ne s’étend touh au
& r qJ0UrnéeS “ lCTant dans P r i e u r
« «s habitent tout ce pays, sans avoir un
seul heu mm, : leur plus grand et leur meilleur
endroit est une petite vallée dans le centre du
pays, nommée Cromue : elle est mieux située et
plus habitée que le reste. Us confinent, par terre
avec les Scythes ou Tartares. ’
« Leur langue est complètement différente de
celle de leurs voisins, et se parle du gosier.
«: Ils se disent chrétiens et ont des prêtres
grecs; mais ils ne bapüsent leurs enfants que
1,8 0,U P‘us * huit ans,- les prêtres les
aspergent simplement d’eau bénie à leur mode
en y joignant une courte bénédiction. Les noatteim
atteint la soixa^ntain keS. V^ivant qtUoeu sï udaenbdr iilgsan-
* iàiii rrj*
aage, ils s’en font scrupule et croiraiènt profaner
l’église. Mais passé ce temps-là, quand ils
cessent de voler et de piller (robare), ils assistent
alors aux offices divins , qu’ils n’entendaient
dans leur jeunesse que hors de la porte de l’église
et étant à cheval.
« Leurs femmes accouchent étendues sur là
paille, qui, selon eux, doit être le premier lit de
toute créature (l’enfant). Après cela, ils le portent
à la rivière où ils le laVent, nonobstant le
gel et le froid qui est particulier à ces contrées.
Puis ils imposent au nouveau-né le nom de là
première persohrie étrangère qui entre dans la
maison après l’accouchement.
« Ils n’ont pas d’écriture à eux. Leurs prêtres
officient à leur manière, et font usage de formules
et de caractères grecs qu’ils n’entendent
pas. Quand ils veulent écrire à quelqu’un, ce
qui est rare chez eux, les juifs en font l’office en
se servant de lettres hébraïques ; du reste leurs
messages se font toujours verbalement et par
des exprès.
« Ils se divisent en nobles, en vasseaüx, en
serfs et en esclaves. Les nobles sont très révérés
des autres et passent leur temps à cheval. Ils rie
souffrent pas que leurs sujets aient des chevaux,
et si quelqu’un d’entre eux nourrissait un poulain
seulement, ils le lui enlèveraient èt lui
donneraient à la place quelque pièce de bétail, en