dentes, d’après les gisemens, et d’après les animaux ; les cerfs et les
boeufs des terrains meubles, occuperont deux chapitres ; les brèches
osseuses et les os de ruminans qu’elles incrustent, formeront l’objet
d’un autre, dans lequel nous indiquerons aussi, suivant notre usagé ,
les animaux de familles différentes, qui ont coutume de les y accompagner;
mais le tout devra être précédé d’observations ostéolo-
giques propres à faire reconnoitre les os de ruminans, et à les distinguer
de ceux des autres ordres et entre eux..
CHAPITRE PREMIER.
Ca r a c t è r e s ostéologiques d e s R u m in a n s e n génér
a l , ET DIFFÉRENCES PRINCIPALES Q_U>OFFRENT CES
CARACTÈRES DANS LES DIFFÉRENS GENRES.
A rticle premier.
Des Dents.
L es dents mâchelières des ruminans doivent former leur premier
caractère. Dans l’état parfait ils en ont six de chaque côté, tant en
haut qu’en bas.
Les chameaux et les lamas font cependant une exception notable
à cette première règle comme à beaucoup d’autres ; ils n’ont en
série continue que cinq molaires, encore la première d’en bas est-
elle si petite, qu’elle tombe de bonne heure ; mais les molaires qui
paroissent leur manquer sont seulement séparées des autres et
placées plus en avant, où on leur donne communément le nom de
deuxièmes canines, à cause de leur forme simple et pointue.
Il n’en est pas de même de la première canine des chameaux, ni
de la canine unique qui distingue certaines espèces de cerfs, et qui
existe aussi dans les chevrotains ; c’est une canine véritable qui ne
diminue en rien le nombre des mâchelières.
La dernière des mâchelières inférieures de tous les ruminans («_,
pl. I , fig. 6 et io , et en germe fig. i 3) est formée de trois demi-cylindres,
à la suite l’un de l’autre; les deux antérieurs (<*' et a!', fig. i 3 ),
lorsqu’ils sont en germe, ont à leur couronne deux collines saillantes
en forme de croissans, dont la convexité seroit tournée en dehors ;
en s’usant, ces croissans s’élargissent, et montrent leur ivoire bordé