èn effet Savoir vu l’hyène qn assez tard dans leurs spectacles , et
Gordien III est le premier et le seul des empereurs dont les historiens
rapportent qu’il en ait fait venir. Il en à voit dix qui parurent
aux jeux de Philippe (1) , l’an 1000 de R ome,ou de J. Gy 247.
Lés modernes ’ne la reconnurent done pas 'd’abord, et Bhloh
crut la trouver dans la civette, animal qui, par un singulier hasard,
porte comme l’hyène une crinière sur le dos, une poche
sotis!la queue et des raies transversales noires sur le corps, mais
dont la taille est beaucoup moindre et dont les anciens n’au-
roient pas manqué de remarquer le parfum. Ce qui est très-curieux
c’est que Belon possédoit sans le savoir une figure assez
exacte de la véritable hyène, qu’il donne sous le nom de loup
marin {aquat. 34) , et comine un animal des côtes de l’Angleterre
(2).
Depuislors jusqu’à Buffon les auteurs n’ont point représenté l’hyène
d’après nature; ce grand naturaliste en a donné deux figures,, la
première assez mauvaise, t. IX., pl. X \ Y, et la seconde dans ses sup-
plémens, t. III, pl. XLYI. Riedinger en a publié une plus pittoresque
copiée par Schréber, ph X.CVI, et par Shaw, vol. I, p. 11,
pl. LXXYIH, fig. 2; mais les meilleures de toutes sont celles de
M aréchal, dans notre description de la Ménagerie.
La figure d’hyène donnée par Gesner, p. 5 5 5 , et empruntée d’un
ancien manuscrit grec d’Oppien, et celle de Jonston , pl. LVÏÏ,’
dont j’ignore l’origine, maïs que K olbe a copiée pour représenter
sbn chat tigré, ne peuvent représenter que l’hyène tachetée, et,
d’après cette circonstance, il est assez singulier que les auteurs venus
depuis aient si long-temps négligé de parier de ce dernier animal:
Perinànt en 1771 (3) et Allamarid en 1778 (4) huent les premiers
(x) Tul. Capitol, in Gordian , IIÏ , câp. 33.
~ Busbecqui vit deux Bÿëries à Constantinople les reconnut bien, mais ne dégagea prtint
leur histoire de la fable du cou sans vertèbres, ni de celle des dents formant un os continu.
(3) S jn . Quadr., pl. X V I I , fïg. 2 ; copiée depuis dans YHist. o f Quadr. ; dans Shaw,
vol. I ,'part. U , pl.r7&é *
(4) Dans le t. 4 duSuppl.ide l’édition de Buffon faite en Hollande, pl. X L lV . Ce qui est
qui le représentèrent de nouveau .d’aprèa.pature , bien qu’un peu,
grossièrement. Sabreber en donna uqe meillqqjftfigufe,
pl. XGYI, B . ) |t ) , e t ily e n a une très-bonne .cfans YIIis(oir.e des
quadrupèdes de la ménagerie de mon frère.. Quant à celle de
M. b a i l l a n t d’Afr., t. II, p. 30o), ebe.a.singulièrqtpent
l’air de mètre qu’une modification dç.,celle de Gemer.j .au rpste
représente arçsgijlknim3Jha$sgz:; actewteat.
. Ges deux quadrupèdes, malgré leur ressemblance pour .le cai;a(;T
1ère générique, sont parfaitement distinetsquant à l.espèçe, et à 1 extérieur
et dans le squelette, . : ànpi ■
-Tous les. deux ©ntle.musean court.e.t comme étranglé,, de grandes
oreilles presque ilues jle train des derrière plus bas parce qu il est ordinairement
ployé., et paroît comme afibibli ; quatf e doigts et quatre,
ongles à chaque pied; un tubercule sans ongle au lieu de ppuçu,|r.
ceux de devant ; une poche glanduleuse,fendue eu travers au-de^us
de l’asus.; une queue ne dépassant point le talon, etc. Leur taille
est; à peu près la même ;.mais l’hyène rayée a toujours une priniètgj
le long dü: cou et du dos , qui manque a lhyene tachetee; elh: a
toujoursy comme sou nom l'annonce, lepelage marqué de raies transversales
brunessn noirâtres, sur un fond plus ou moins, grisâtre p
l’autre n’a jamais que des, taches;rondes, brunes ou noires, et phi»
ou moins éparses ,,et Le poil de son dos jeest. püin!; al]oiigé,iiisusci;j'-
tible de se redresser. ,
Et dès à présent nous pouvons joindre à,.cescaracteres, celui que
présente la dernière molaire d’en bas qui, dans l hyene tachetee, est
simplement comprimée et bilobee avec un talon en.arrière, et qui
dans l’hyène rayée porte de plus un tubercule particuliers la face
interne de son lohepôstérieur. Nous verrons plus loin d’autres différences
ostéologiques.
Chacune de ces espèces est sujette à quelques variétés.
étonnant, c’e,t qiTAJlamand n’a pas ltair de sedouter que.cleat un animal différent de
l’hyène, rayée. ’
(I) On pourroit soupçonner toutefois que c’est une copie de la seconde figure d’hyène,
rayée de Buffon?,Aque l’on auroit modifiée seulement pour les tacHes et les couleurs.