3°. La fossette du tendon de l’extenseur commun des doigts b, peu
profonde et placée plus en avant, tandis que dans les Z/ofi.ï et les
tigres"elle occupe le milieu de cette partie de l’os. Ici au contraire
le milieu est bombé.
4°: Le bord antérieur de l’os beaucoup plus mousse et plus rectiligne,
etc. '
Tous ces caractères deviendront plus frappans par la comparaison
qu’on en peut faire avec un radius du genre des lions ou des tigres
qui est des mêmes cavernes, et que j’ai fait dessiner à côté, pl. X X V I ,
fig. 5 ,6 , 7,8 . J’y reviendrai dans la suite.
Notre radius d’ours fossile a de longueur 0,34 ; de largeur en
bas, 0,08; en haut, o,o55. Notre plus grand ours vivant a 0,32,
sur o,o55 en bas.
Il est donc presque aussi long et moins gros à proportion; mais la
partie inférieure s’élargit avec l’âge , et lesindividus les plus vieux
ressemblent davantage en ce point à l’ours fossile^ ’'
M. Rosenmiiller représente un radius plus court et presque aussi
large que le nôtre ; il a o,3i sur 0,075. Sa tête inférieure paroît
également présenter quelques légères différences dans les impressions.
Il y auroit donc aussi dans ces cavernes des radius d’ours de
deux sortes.
11 est bon de remarquer que le radius du blaireau ressemble à
celui de Yoùrs par lés caractères que j’ai indiqués.
Il seroit donc très-possible que l’un de ces deux radius eût appartenu
au deuxième dès humérus décrits dans le paragraphe précédent ;
mais il est difficile de savoir précisément lequel. A tout hasard, je
crois iqü’onpeùt lui attribuer le plus grand dès deux, c’eét-à-dire,
celui que nous avons représenté, d’autant que sâ èôuleür ét’soh état
de conservation së trouvent absolument les mêmes que dans notre
grand humérus à condyle percé , et qu’il doit avoir été trouvé dans
la même partie de la caverne.
4°. l ' e cubitusI
J’en ai eu deux fois les deux tiers supérieurs;;pl. XiXVIIy fig; i 4 t
2, et 5 et 4, telleinent semblables, h la meme portion dans les ours
communs, qp’on ne peut y yoir de différence;.sepsible. Il est aisé à
dis'tingper de celui des lions et.des tigres^ parce,q.uq(ceux-ci ont
l’olécrane plus long, tandis que dans l’ours il est coupé presque
immédiatement derrière l’articulation; çç qui. lui laisse moins .'de
force pour appuyer sa pâte en courant ou en saisissant sa proie.
M. Roserunüllc.r do mie dans sa pl. V I I , fig. 3 , un cubitus entier
un peu plus court que ne.-le seroit le mien. U a 0,35 de,longueur,
eti0;07 po,ur la hauteur de l’olécrâne. Le mien a 0,08 à l’olécrane,
et sa longueur auroit été sans, doute proportionnelle,. c estra-dire,-
0,4. Notre plus, grand ours brun n’a que p,38.
Tout récemment M. le prince de iWettemich nous en a donné,
un d’Adeisberg, qui n’a perdu que sa tète inférieure. Il est plus
épais- que, ceux de nos grsmds.-.ours .noir et brun,-mais d apresda
courbure qu’il prend déjà dans le bas avant la cassure il ne doit pas
avoir été aussi long. Je le crois‘même encore plus court à proportion
de sa.;grosseur que celui de M. Rosenmiiller.
, r' 5&. L e bassin.
Nous en avons un,, un peu mutilé, pl. fig. 8 et 9. M. RosenrmiÙer
en représente un plus complet de trois côtés dans ses pl. IV,
fig. 1. pl. } , fig. 1 , et pl. V I , fig. 4. Usjsont i’un^t l’autre de même
grandeur , et présentent tous les^amçtères ,du bassin de l’ours , surtout
daqs la lajgqup.et, l'évasement des os despies..-disposition qui
contribue,puissamment à donner à ces animaux la faculté.qu pn leur
connoit de se tenir debout.
Lqs dimensions absolues de ces deux- bassins ne-different pas -beaucoup
de celles (les ours viva.ns. ;
Votcicelle^ que donne M. Rosenmiiller, comparées à celles que
j’ai pu prendre dans le nôtre et à celles de nos squelettes d’ours.yi-
vans. Ën comparant celle-ci entre elles et .avec celles dés tètes des.
mêmes individus, on s’apercevra que les ours- diffèrent beaucoup
entre eux par les proportions de leurs bassins.
C’estce quim’a engagé à donner la table suivante, qui peut encore
aider à caractériser leurs espèces.