Qo trouve des caractères pour distinguer- les tâtes de s .chaçals,
cènes des,différens renards et celles du renard tricolor d’Amérique.
Dans les chacals de l’Iode, du Sénégal gt du Gap , comme dans les
loups et les, chiens, le front est transversalement d’une convexité
uniforme entre les deux apophyses post-orbitaires, qui descendent
un peu et u’orit point de fosse}tes pi d’arêtg swllante dans leur voisinage
, si ce n’est les crêtes temporales qui s’unissent promptement
en une seule sagittale.
Dans les renards il y a une, fossette pu un creux en dedans, et un
peu en avant de chaque apophyse post-orbitaire du frontal ; les crêtes
se rapprochent , mais la crête sagittale demeure long-temps une
bande étroite plutôt qu’une vraie crête. *Il
- 2“. Le loup du Mexique, d’un gris-roussâtre, par-ci par-là mêlé d’un-peu de noirâtre,
à tour du museau^ dessous du corps et.pieds blanchâtres, peu inférieur au loup.;Il a été
,doiuiéau Muséum par M. de Humbpldty ..;,. 5 LJ,I
3l°. Le ' loup ou renard gris du Paraguay, guaracha du Brésil, probablement Yaguarachai
tle xRAzzàrâ , d,;ùn gris-brüriâtrè, à museaü~ét pieds tbrün-rioirâtre, à queue longue; et
touflue, noire dessus et an bouti. Il a été:rapporté récemment du Brésil ■ par Auguste
Saifit-Hilaire. C’est mal à propos, quq ^ans l’atlas du voyage ,d’A.zzara on a „dpqnéle i^nard
tricolor pour l’aguarachai. Le renard tricolor ne paroit pas exister dans I’Aménqûf méri-
dionale. Le guarâchà est de taille un péu supérieure au chacal.
4°. Le chien des bois de Cayenne; (renard crabier, J3eaffr., Cat. des Mammif- du Mus. ;
çjiienrdes. bç.i$ de Cayenne, Buff., Suppl. y i l , pl. 38K. très'S^ml^able.aîj précédent, mais
ifn peu plus petit, à queue grêle % Sa tête est à grosseur égale plus courte que celle du gua-
-faéfiù: Peut-être est-ce lùî que LiftnaèuS à voulu indiquer par son canis thoiisK
li- 5°; L e loup onrenqrd des, ilesMalouinest [canis antarp\icus, Penn.), gris,, à jambes fauves-, à
bout de la queue blanc ; sa taille est supérieure à celle dji chacal. Nojis en ayons un individu
que l'on croit donné par Bougainville.
Il y â encore au midi de l’Affrique Un renard très-remarquable , que M. Delalande vient
. d’en rapporteri; ç’ e§t çani.s megalotis d.eMi. Desmajpçst. B est:pîi^ haut; pur jambes que notre
renard ; sa tête est plus petite , sa queuq encore t)J.ust|o.urpio.» f fa i j su r toutjsjes orei 11es beau-
coup plus grandes , égalant presque la tê te , èt remarquables encore pafr un doublé rebord
à leur bord inférieur et externe. Son pelage est gris-brun ; fauve-pâle et plus laineux en
dessous- le devant de ses quatre pieds brun-noirâtre ; le dessus et le bout de sa queue noirs.
Enfin, pour que l’histoire du genre canis se complétât, il seroit encore nécessaire d’examiner
et de comparer entre eux les différens animaux donnés comme des chiens sauvages.
Je vois par leurs crânes qu’il s’en faut de beaucoup que ceux de l’Indostan et de Sumatra ,
par exemple, appartiennent à l’espèce de notre chien domestique, et l’on a pu remarquer
précédemment .que les prétendus chiens sauvages du Cap ne sont pas même du genrp.
Dans le renard tricolor les fossettes sont plus marquées encore, et
il part de chaque apophyse une arête saillante qui sert de crête temporale
et se rend directement en arrière , rèstant fort distante de sa
correspondante jusque sur l’occiput, ou elle s’en rapproche én s’arrondissant.
D’après ces caractères on ne pourroit aucunement confondre les
frontaux de res animaux.
Quant au reste des os de ces animaux, j’avoue que sans une comparaison
immédiate, il est difficile d’en exprimer et d’en saisir les
différences qui ne portent que sur la grandeur et un peu sur les proportions?
'
Les os fossiles que nous examinons, comparés S leurs analogues
dans un squelette de renard d’Europe adulte, se sont trouvés un peu
plus grands; celui du métacarpe étoit surtout un peu plus long sans
être plus gros; mais ces différences ne sont pas assez fortes pour établir
une différence d’espèce. D’un autre côté CéS parties du squelette,
qui en général ne sont point très-caractéristiques, se ressemblent
tellement dans les différens renards, que l’on pourroit aussi bien
attribuer ces os fossiles à l’un d’eux qu’au renard commun; Si on le
vowloit on pourroit soutenir qu’ils viennent du renard noir ou argenté,
lequel est ma peu plus grand que le nôtre.
J’ën dis butant du petit nombre d’os et de dents dé renards qui
ont été retirés de là caverne de Kirkdale, dont M. Buckland a représenté
une canine, une incisive, une molaire, un astragale et un calcanéum,
et dont je possède une tuberculeuse.
. H reste donc à exhorter les personnes placées près des cavernes,
à se procurer quelques autres os de cette espèce, et surtout des crânes
pour qu’on paisse en reprendre la comparaison.