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est terminée aussi par une grosse touffe de poils noirs. Ses jambes
sont fauve pâle; le dedans de ses cuisses et son bas-ventre blanr
châtres; ses fesses sont blanches et teintes.de fauve en dehors; le
devant du ventre et le dessous delà poitrine sont noirâtres.
Cette conformités de poil et de distribution des couleurs justifie
assez le rapprochement que nous fesons ; les oreilles de cette femelle
étoient singulièrement.grandes, et presque nues en dehors; on n'y
vo.it en dedans que quelques poils blanchâtres.* ’ ,
. -■ Plie evoit dessçanines , et la forme de son crâne ,est la même que
celle du mâle que nous venons de décrire.
ânUn jeune cerf mâle, dont la peau asétienvoyée, aussi de Sumatra
et dont les meules ne fesoient que conuneucer à poindre, a la queue
en,grande touffe noire, la poitrine et le devant du ventre .noirâtres ; le
b.as-veutr.e et le dedans des cuisses blancs,;lesjambes.fauv.es.; le blanc
de son inuseair est coid/mc à.Ia biebe dont nous venons de. parler,
mais'ril .manque de. limbe : son poil .est moins dur, moins; brun, et
prénd mème eir arriùreiune.teinte, d,etfauve do'jré ;jsiu; le,,pou et d,es
côtés.de la tête il est d’un gris brunâtre ; le long de .son, épine, .règne
DA?,ligne brune.: peut-être n’est-çe qu’une.'variété, d’âgé et de.saison
de l’hippélaphe, H
L ’identité.cle ce -cerf avec 1 ’ hippélaphe d’Aristote n’est pas*difficile
;i, prouver. ,
„ P!p1L ’hippélaphq!,0Ui .cheval cerf, dit ce, grand* naturaliste, |(Hist.
» anim., lib. II, c. 5 ), a une crinière pr,ès de la .naissance des épaules,
« mais.le dessus defson epu depuis.cette partie jusqu’à la tête n a que
» peu de. .crins; le qhpval cerf a de plus une barbe sur le devant du
» z o u , le pied fourchu et la tète armée de. cornes, mais.,fa.femelle
j>. u’ep a.poiut; il est à peu près de la,grandeur du;çerf et,se trouve
» .dans l’Arachosie; ses cornes approchent de celles du chevreuil, ,»
Ce .dernier trait même se trouve vrai quant au petit nombre des
andouillers . et il l’est de tout point dans l’individu apporté de
Coromandel.
iVous voyons par une note de M. Duvaucel, que ce cerf atteint la
taille d’un chenal;,et,c’.es,t;un motif de pb^pou? lui,appliquer le nom
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d’hippélaphe, qui lui conviendroit encore ‘a* daàse déSà quéue garnîè
d’une touffe de poils. ’ '
Pennant conjecture que c’est JF espèce vue par Loten dans les îles
de Ceylan el de Bornéo, et à laquelle on attribué 1 a taille du cheval.
Les Hollandais la nomment élan^ et IesMalaisdeJaifdL $ mejangan+-
banjoe, ou ce f - d ’eau, parce qu’elle se tient dans1 les lieux marécageux.
Ce qui est bien extraordinaire, c’eêt que si cette espèce seretrouve
ailleurs que dans l’Archipel des Indes', c’est sür la côte nord-ouest
de l’Amérique.
M. Milbert nous a envoyé de New-York un bois qui a été apporté
de cette côte lors de l’expédition dés capitaines Lewis' et Clarke y
et dont nous donnons la figure, pl. Y , fig. 35. Chacun peut1 juger
de sa ressemblance avec les bois du grand cerf-hippélaphe, dont
nous venons de parler; et si l’on veut lire fie que disent1 c'es voyageurs
dé leur ce f-m u le tou ce/vusauritus, on sera également frappé
des rapports qu’il offre avec notre animal. Ses longues’ brëillêâ1, ' ’âà
queue Courte (sans poil ( 1 ) ) , terminée par une touffe de couleur
noire, sont des caractères qui nous semblent surtout singulièrement
marqués (2),
Il serait bien intéressant de savoir maintenant si des bérfs, que
tant de missionnaires et de voyageurs disent avoir observés à la Chine
et au Japon, sont véritablement de nos Cerfs d’Europe, ou s’ils n’ap-
partiendroient pas plutôt à l’hippélaphe. ' ■
Le cerf-cochon, ou porcine-deer de Pennant (Histor. of quadrup.,
n°. 5g , et pl. X IX ) , porte des bois exactement sémblables pour la
forme et pour la grandeur à là perche de notre hippélâ’phe, que nous
avons donnée pl. V , fig. 3i. Ce que l’auteur dit de ses couleurs s’y
rapporte aussi fort bien; mais sa1 taille, dé trois pieds six pouces
anglais de long sur deux pieds deux pouces de hauteur au garrot,
(1) Ceci signifie sans doute à poils courts , comparativement à ceux du bout, ou peut-être
la queue de l’individu étoit-elle dépouillée par accident, comme nous l’avons observé nous-
mêmes sur notre individu‘vivant.
(2) Voyez la description des États-Unis par M. Wa rd en , t. V , p. 646. I