A r ticle ' premier.
5°. Mâchoires inférieures.
Les mâchoires inférieures des cavernes se trouvent bien rarement
réuniesà leurs crânes, et c ’est presque toujours un peu au hasard
qu’on les rapproche; ainsi celle de M. Rosenmüller est uni peu trop
grande, la nôtre, pl. X X I , fig. 3 , ne s’arrange pas non plus parfaitement
: il faut donc les examiner à part.
D’après la comparaison que j’ai faite d’environ vingt-cinq morceaux
dont j’ai pu disposer , il m’a paru qu’elles se réduisent à deux
sortes, encore, assez peu.distinctes*
Les plus communes diffèrent des autres par une beaucoup plus
grande largeur de l’apophyse coronoïde. On en voit une de la première
sorte, pl. XXIV ,, fig. 8., et un fragment de la seconde,
pl, X X VU , fig. 35.
La largeur est à la hauteur, dans la première, comme o,io à ô,pj5i;
dans la deuxième, comme. o,o8 à 0,07a. I4 largeur de la première
est à celle de la deuxième comme 10 à 8., quoique Jes dênts soient
un peu plus grpsses dans eelle-ci.^
Cette deuxième sorte a sa partie horizontale plus mince et un
peu moins haute. Comme je n’en ai pas eu d’entière, je ne puis
déterminer la proportion totale-,
La demi-mâchoire, représentée pl. X X IV , fig. 8, a de longueur
S a en b o,35; et dans les dessins envoyés par ïjl. Karsten, j’en vois
une de o,365. Notre grand crâne fossile, pl. X X I , fig. 3 , n’en
comporte qu’une de 0,32 .ou o,35. ,
Le fragment, pl. X X V I I , fig. 36, quoique venant d’une mâchoire
évidemment plus' petite: que les deux précédentes ,;a les dents plus
grosses. Une mâchoire très-jeune, qui me paroît également de cette
deuxième ësfjêoe,pl, X X V I I, fig. 35, a aussi une canine plusgrosseà
proportion. D’après ces deux circonstances, j’aurois ététenté.de rapporter
cette deuxième sorte de mâchoire aux crânes à front bombé;
mais, d’un autre côté, je suis frappé de cette circonstance qu’elle
s’est trouvée la plus rare, puisque je n’en ai vu que trots portions
sur au moins douze que notre 'Muséum possède ; et que les dessins
envoyés par M. ifarafe»:.nereprésentent,aw|si que la première sorte,
tandis qu’au contraire les crânes à front bombé paroissent les plus communs.
Enfin la mâchoire lithographiée à Munich-, et qui paroît bien se
rapporter au crâne représenté avec elle, est bien sûrement de la première
sorte ; ainsi qu’on peut le voir par la copie que nous en avons
donnée pl. XX.VII, b is, fig. 7. Au surplus je trouve dès différences
au moins équivalentes entre les mâchoires d une meme espece parmi
lés ours vivans.
Nous représentons sous son crâne, pl. X X V I I , b is, fig. 6 , la mâchoire
inférieure de l’ours fossile de M. Goldfuss. Elle ressemble presque
eniiefëmènt aux mâchoires de quelques uns de mes ours bruns.
La petite dent derrière la canine ne peut donner de secours dans
cette répartition; car c’est dans une mâchoire de ia première sorte
que j’en aiNu fa raCiné j„et dans une de la seconde que j’en ai obséd
é l'alveolé!’ TouS les autres échantillons de l’une et de l’autre,
même les très-jeunes, tels que celui d’ A lten sfèin Se M. Blumen-
bach, pl. X X IV , fig. 7 , et celui du cabinet de Darmstadt, dont
le delsin,’ envoyé par M. Fischer, est grave, ph X X V I I , fig. 37,
n’avoiént aucune trace de' cette dent.
M. Rosenmüller représente aussi un fragment de très-jeune mâchoire,
à sa pl. V , fig. 3 et 4, où il n’y en a point de vestige.
A rticle II.
L es grands os des extrémités.
%o, U omoplate.
Nous n’avons point S omoplates dans notre collection , et il me
paraît qu’il n’y en a ni dans celle de M. Rosenmüller, ni dans celle
dont M. Karsten m’a envoyé les dessins;,absence due sans doute a
la minceur de cet os et à la fragilité qui en est le résultat. Esper
paroît en avoir eu des fragmens, mais sa description sans figure est
trop vague pour que nous;puissions en faire usage.
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