Ce secours nous est d’autant mieux venu, qu’il existe des débris
de carnassiers dans toutes les couches à ossemens. Déjà nous avons
eu occasion d’en rencontrer quelques uns, soit dans les plàtrières
avec ces-anciens genres aujourd’hui entièrement perdus des paloeo-
theriums et des anoplothenums, soit dans les brèches osseuses
avec des genres plus connus de ruminans et de rongeurs ; il y en a
aussi, bien qu’en petit nombre, dans les couches meubles avec les
os d’éléphans et de rhinocéros ; mais les lieux qui en récèlent le plus
sont de certaines cavernes qui paraissent leur avoir servi de repaires
et où l’on trouve quelquefois avec leurs cadavres les débris des animaux
herbivores dont ils faisoient leur proie.
Ces cavernes, qui, par elles-mêmes , sont déjà l’un dés phénomènes
les plus remarquables de la géologie, mériteront aussi, sous
le rapport des êtres dont elles nous ont conservé les restes, une attention
toute particulière de notre part, et nous en ferons l’objet d’un
chapitre spécial.
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