adulte, est -plus petite que celle de la femelle à laquelle nous la
comparons, et son diamètre antéro-postérieur est un peu plus grand,
à proportion, du transverse.
J’avouerai cependant que ce sont là des différences bien légères,
et sur lesquelles, tant qu’elles seront seules, on ne pourra asseoir, sans
quelque incertitude , «des caractères d’espèces ; mais comment admettre
que le renne, aujourd’hui confiné dans les climats glacés
du nord, ait vécu en identité spécifique dans les mêmes climats que
le rhinocéros? car il ne faut pas douter qu’il n’ait été enseveli avec
lui à Breugue. Ses os y étoient pêle-mêle avec ceux de ce grand
quadrupède, enveloppés dans la même terre rouge, <et revêtus en
partie de la même Stalactite.
Si c’étoit le même renne qu’à présent, ce séroit du moins une
grande preuve de plus en faveur de mon opinion, que les éléphans
et les rhinocéros de l’ancien monde étoient des animaux des pays
froids. !
Mais ne nous écartons pas de notre méthode, et ne doimons rien
aux raisonnemens étrangers aux os ênx-mêméS:!'Gènvenoris qmen
voici dont la différence avec ceux de venue est à peine sensible^ et
souhaitons que de nouvelles recherches nous fassent bientôt obtenir
des bois assez entiers pour mettre un terme à nos doutes:
A r t i c l e III.
Sur des bois assez semblables à ceux du d a im , mais d’u n e ’.très-
grande ta ille , trouvés dans la va llée de la Somme et.en A lle magne.
,Lp bois, dont on voit le merrain et une partie de l’empaumure
(pl. V I , fig. 19, A et B), a été découvert auprès âl Abbeville, et envoyé^
notre Muséum par M. Traullé, correspondant de l’Institut.
Il y manque une partie dont il est impossible dç ‘.avoir au juste la
longueur, La portion de frontal restée àj.la mçule est aussi mutilée ;
mais on aperçoit cependant qu’elle n’étoit pas beaucoup plus considérable
que celle d’un daim ordinaire.
L ’analogie de ce bois avec celui du daim se manifeste par les deux
aadouillers coniques, qui ont la même direction, et par l’empaumure
de la sommité; mais il s’y montre aussi quelques différences:
i». Dans la grandeur,, qui surpasse de plus d’un tiers celle du bois
de daim ordinaire. Le grand diamètre de la meule a b est dans le
fossile de o,o85; dans les, vivans, de 0,04 à o,o5 l’intervalle des
deux audouillers dans le fossile, de o,3 ; dans les vivans, de 0,17
à o,ao.
Dans, les vieux daims, cet intervalle ne fait que le tiers de la longueur
totale; ainsi, d’après cette proportion, notre bois fossile, s’il
étoit entier, aurait 0,9 de longueur.
Or, M. de M ellin nous apprend (É c r its de la Soc- des nat. de
B erlin , ■ !, i j 3) que les bois de daim ne: passent guère deux pieds de
Rhin, ou 0,62, même en les mesurant selon la courbure , et qu’à
mesure que le daim vieillit, il lui revient des bois plus petits. Dau-
benton n’en cite point quipassento,66,et encore à présent le Muséum
n’en a pas de plus longs.
29. Par l’aplatissement que prend le merrain dès le milieu de l’intervalle
des deux andouillqrs, partie qui reste ordinairement ronde
dans lès plus vieux daims. J’en ai cependant vu' un où l’on commen-
çoit de voir une apparence d’aplatissement.
3°. Par la régularité des andouillers de l’empaumure qui est plus
marquée que dans le daim.
4». Par la connexion immédiate delà meule au frontal, sans-aucune
proéminence ou pédicule intermédiaire qui la porte , comme il y en a
dans le daim.
Mais cette proéminence diminuant en général avec Kâgjty tant dans
le daim que dans'le cerf, ilseroit possible qu’elle se réduisit,presque
à rien dans les1 très-vieux individus.
Il se pourroit encore qu’il y ait eu quelque autre différence dans
la partie1 dexe bois qui nous manque.
Cependant comme1 les bois de- daim que j’ai rassemblés1 en assez