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 de  plus  une  ligne  noire  sur  le  tendon  d’Achille; on voit  un peu  de  
 blanc au bas  de chaque pied. 
 Dans  un  individu  plus  jeune  et  dans  le  faon  ,  ee  blanc  se  réduit  
 à  une petite tache  fauve. Le  faon a  déjà sur la tête les bandes noires,  
 bien  qu’on ne lui voie point de meules;  une bande brune bordée de  
 taches blanches lui règne le long du dos,  et quelques taches blanches  
 assez  peu distinctes sont éparses  sur ses  flancs. Du reste ses couleurs  
 sont  les  mêmes  que  dans  l’adulte,  mais  un  peu  plus  lavées  et  plus  
 pâles. 
 Cette  robe  d’un  fauve  doré  indique-t-elle  une  espèce  différente  
 de celle d’AUamand, ou  n’est-elle que l’habit d’été  de l’animal? c’est  
 ce que les  voyageurs auront à nous apprendre. 
 Je donne les divers bois de cet animal pl. III, figr4g—  53. 
 Fig.  49  est le bois du daguet qui manque d’andouiller à la base,  et  
 dont les couronnes  commencent  à  peine  à  se marquer.  Il  est  copié  
 d’après une tête du Muséum  des  chirurgiens  à Londres,  qui n’avoit-  
 pas encore changé toutes ses premières molaires,mais dont les canines  
 étoient  déjà  très-longues.  Cette  tête  est  d’ailleurs entièrement semblable  
 à  celle  d’un  individu plus  âgé  de  nôtre  cabinet  d’ anatomie  
 comparée,  représentée pl.  Y ,   fig.  48- Elle vient du même  pays,  et  
 l’on ne doitpas hésiter à la regarder comme de mêmeespèce, en sorte  
 qu’il  convient  de  rayer de  la  liste  des  cerfs,  le  cerf-musc  [cervus  
 moschus) de M. Blainville (Bullet. philom.  i8ï 6, pag.  77 pet Schreb.  
 pag.  1137,  pl.  CCLIY,  B  fig.  1  ),  qui  ne  repose  que  sur  celte  tête  
 du Muséum  des  chirurgiens. 
 Pl. I , fig. 5o , est le bois de la tête  du cabinet d’anatomie  comparée  
 représentée  pl. V  ,  fig.  48.  II a déjà  une couronne bien formée  et  un  
 andouiller à  la  base; bien qu’il ne  soit long  que de 0,08. Ses meules  
 ou pédicules sont très-longues (0,145, entre la couronne et l’orbite). 
 Cette tête, qui nous  est arrivée avec sa peau et son poil ,  étoit bien  
 certainement de  la même espèce  que les  individus décrits  ci-dessus. 
 On voit, pl. III,fig. 5o, B, le bois de l’un  de ces individus qui étôit  
 encore  en  croissance  et  couvert  de  sa peau.  II  seroit  devenu  plus 
 ou  moins  semblable  à  ceux  des  fig.  5i ,  5i   et  53,  qui  tous  appartiennent  
 à  des  portions  de  crânes  conservées  depuis  plus  ou moins  
 de  temps au  cabinet. 
 Leurs pédicules plus courts et plus gros; leur plus grande longueur,  
 de  o , i55, ne nous  paroissent  annoncer  que  l’âge  des  individus  qui  
 les ont  portés.,  et  non  pas une  différence  d’espèce; mais  il  n’en  est  
 pas de même  du bois  représenté  pl. III,  fig. A4. 
 Le crâne qui le porte  est  d’un  tiers  plus  petit  ;  les pédicules trois  
 fois  plus  courts  que  dans  la  tête  dont  je  viens  de parler,  et  dont  le  
 bois est  fig.  5o;  cependant le  bois  lui-même  est  presque aussi long,  
 et  a  déjà une couronne  bien marquée,  avec un très-petit andouiller ;  
 les pointes des sommets  se  courbent  un peu  en dedans. 
 Malheureusement ce crâne,  conservé  au  cabinet d’anatomie comparée, 
   n’a  point  ses  mâchoires,  en  sorte  qu’on  ne  peut  savoir  s’il  
 portoit  ou non des canines. 
 M.  Blainville  (loc.  cit.)  a  observé  et  décrit  au  Muséum  des  chirurgiens, 
   à  Londres,  une  tête  dont  les  bois  ressemblent  à  ceux  de  
 l’adulte de Sumatra, si ce n’est que l’extrémité  du merrain sê courbe  
 brusquement en arriéré au lieu de se diriger en dedans ; le pédoncule  
 y est plus  fort, plus épais, mais un peu moins long et moins redressé ;  
 la mâchoire  n’offre point de  traces de dents  canines. 
 Il séroit  fort possible  que  cette  tête sur  laquelle  l’auteur  a établi  
 son cervus sub-cornutus,  provînt encore d’une  espèce  différente de  
 toutes lés autres. 
 II  existe  dans  le  midi  de  l ’Amérique,  depuis Buenos-Aires  jusqu’aux  
 Patagons,  une  espèce  de  cerf dont  le bois  èst  d’une  forme  
 toute  particulière. 
 Nous n’en avons que la tête osseuse,  qui ressemble à celle  du cerf  
 de Virginie, mais en petit, car  elle  ne surpasse que d’assez peu  celle  
 du chevreuil,  en  grandeur. 
 Ces  bois  sont  plus verticaux  que ceux du chevreuil. Dans un individu  
 (pl. III, fig. 46) venu de B uenos-Aires, qui a été donné à mon