4o? HYÈNES:
sont intéressans en ce qu’ils prouvent que des jeunes hyènes vivaient
avec les vieilles dans ces cavernes, qui étoient ainsi des réceptacles
communs à toute l’espèce,
On y trouve aussi, corüme on devqit s’y attendre, beaucoup d’in-
eisives et de canines de cet animal.
Hes canines d’hyènes sqnt moins fortes que dans les tigres et les
ours.
On recbnnoît les supérieures à leur face externe convexe, à lin -
terne un peu plate, aux deux arètesaiguës qui les séparent, et dont
l’antérieure se bifurque vers la racine ; celle d’en bas a son arête postérieure
rentrée vers la face interne.
Ges’ Caractères se retrouvent dans les dents fossiles entières, mats
le grand nombre est fort usé, comme le naturel et le genre de.vie de
l’hyène le vouloit.
Les incisives.supérieures latérales sont grandes et pointues comme
de petites canines, et les mitoyennes petites et en coins -ont trois W--
bercules à là face postérieure ; les incisives inférieures latérales ont un
petit lobe au bord externe ; les suivantes sont comprimées surtout de
leur racine qui rentre plus en dedans; les mitoyennes sont petites; et
simples, . .•niengaoJ
La caverne de Kirkdale en offre de toutes ces formes et généralement
un peu plus grosses que dans l’hyène tachetée^;
Il y en a de fort usées.
§ 4- ï-es °? des membres.
Gomme pour les autres genres les os du tronc et des membre
ont été recueillis en moindre quantité que -les-dents-, et cependant
j’en ai assez pour y découvrir encore, des différences caractéristiques-
L ’humérus représenté pL XXIX-, lig. 7, au tiers de sa grandeur
m’à été envoyé en dessin par M; Camper. I f vient de Gaylenreu^i
j’y joins, pi. X X X I , fig- 1 , un autre humérus vu de, face, d a -
près un dessin qui m’a été adressé par L\I. Clift, d’un morceau de
fossiles. 4 ° 3
Kirkdalé, et pl. X X IX , fig. 8 et 9, une portion inférieure de Fouvent.
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La forme de sa poulie articulaire inférieure permettant la rotation
du radius, montré qu’il viént âix moins d’un carnassier ; le grand trou
percé au-dessus et répondant à l’olécrane dans l’extension, exclut
les genres des chats, des martes et des ours, qui n’ont point ce trou.
Les deux premiers Sont exclus encore parce qu’ils ont le condyle
interne percé d’un petit trou oblique qui manque ici. Il ne reste
«Jttc le gerno Lies cniens et celui de i hyène.: uu pcw mwiiw de laiL-
geur transverse dans la partie radiale de la poulie ex*el ut le.s chiens. La
grosseur proportionnelle de près d’un tiers plus-forte que dans,Ie loup,
taudis que la longueur est la m ême se reunit a tous ces motifs pomme
faire regarder ces humérus comme appartenant au meme animal
que les dents, et par conséquent à l’hyène.
Mon humérus de Fouvent a de largeur d u en b 3 fig. 8 et 9, 0,061 :
un grand loup n’a que 0,047:
n L ’humérus de Gaylenreuth du cabinet de M. Camper, qui a par
en bas la même largeur que le mien, n a de longueur totale, de ç
en d , fig. 7, que 0,225 : l’humérus de loup a précisément la même
fongueur.
L ’humérus de Kirkdale a 0,23 de longueur sur 0,06 de largeur en
bas: ainsi il est à très-peu près dans les dimensions des deux autres,
mais peut-être ont-ils la grande tubérosité supérieure-un peu mutilée
L ’humérus de notre grand squelette d hyene tachetee long de
o ,2 i5 , n’aque o,o5de largeur par en bas, et il est en général plus
grêle, ainsi que tous lès autres os longs que j’ai pu observer.
Un cubitus de Kirkdale, pl. X X X I , fig. 5, dont j ai une très-
grande partie, envoyée par M. Gibson, est plus gros que eelui de
l ’hyène tachetée sans que sa facette sygmoïde s etende davantage en
longueur.
Il en est de même de tous les ôs du mêta'carpe et du métatarse
que j’ai1 pu mesurer, et’qui sont tous sans exception plus courts et
plus gros’ qhe dans l’hyène* tachetée, Comme il paroît par la table
suivante.
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