les taches de sa tete sont les mêmes qu’aux deux précédens ;. le dessus de son corps
est d un fauve tirant sur le gris 5 le dessous blanc ; quatre lignes noires régnent
depuis le vertex jusque sur les épaules, et se changent ensuite en séries de taches
longues. Les taches des flancs sont longues et obliques 5 sur l’épaule il y en a une
verticale ; sur la croupe, les bras et les jambes elles sont ovales et éparses. En
dedans des bras et des jambes il y a des bandes transverses ; les pieds sont gris et
sans taches; la queue a des anneaux inégaux irréguliers au nombre dé dotize ou
quinze ; le milieu des taches latérales est plus pâle que les-bords.
La tete dun individu de notre Muséum est longue de trois pouces, son corps de
quinze pouces., sa queue de huit, ainsi que la hauteur de son garrot; mais cette
queue est, je crois., tronquée. .
Un autre récemment venu de Cayenne a la tête de trois pouces et demi, le corps
de dix-huit, la queue de onze, et il n’a pas encore changé ses molaires.
L individu décrit par Buffon venoit aussi de Cayenne. Il a formé ce nom de
margay du brasilien margaia, que Margrave (Brasil., a33) emploie pour un chat
sauvage assez mal décrit, et qui désigne le chat en général selon d’Azzara ( Quadr.
Parag., I , p. mais ce margay de Buffon est une espèce bien distincte et
qu’on ne doit pas confondre avec le c.hxfir _gouçf^oi4,: comme le.,veut M. d’Azzara
dans son Hist. des Quadr. du Paraguay ( ï ,p ; 167).
Dans ses Voyages en Amérique (t. I , p. a * 7 i s q u a l e
notà'dè^mbàwtijrà un animal que j ’ai. Cru longtemps {ug'^ryal, et tqpe je pense,
aujourd’hui n’être qu’un margay adufte. II. ayingtrdeux pqiice^ compris
la tete , Ce qui devoit réduire son tronc à dix-huit; sa queue est longue de^treize,
Je né vois pas comment on distingueroit de ce margay 1 e chqt déjà. Çaroliaç
<1® Collinson (ap. Buff., Suppl. III, p.^22.7)^nipôurqu^vPejipa^tle rapporte à son
chat de montagriè qui est de la tribu des lynx.
M. Leschenault et le capitaine ‘Philibert nous ont rapporté de Java un chat sauvage
assez semblable au margay et au chati. Son pelage est d’un gris de lapin; ses
taches sont brunes, plus étroites aux bandés dorsales, plus petites aux flancs,
formant des lignes jusque sur le vertex ; les anneaux de sa queue, sont tellement
nuageux qu’on a peine à les distinguer. Un caractère particulier est, d’aypir la
racine des poils d’un cendré un peu lilas. C’est 1 e fe lis Jaydnemis de M. Horsfield.
Sa tête a trois pouces un quart, son corps un pied quatre pouces, et sa queue
huit pouces de longueur. Sa hauteur au garrot est aussi de huit pouces.
M. Duvaucel a envoyé de Sumatra des individus d’une‘espèce plus fauve et à
taches plus - noiresi M. Ho'rsfeld qui en représente un semblable lé nomme felis
Sumatrana. Ce» doit être à peu de chose près le chat du Bengale efelis JBenga-
lensis ) de Pennant et de’ Shaw.
Il y a à Java un autre chat sauvage plus -grand, très-remarquable par la belle
régularité de fsesi taches-, dont MM. Diard et Duvaucel nous ont envoyé une peau
et un dessin. Nous l’appellerons felis Diardi.
Sa taille, est;à peu près,celle de l’ocelot. Le fond de sou pelage est gris-jaunâtre;
Le Cou et le dos sont occupés par des taches noires formant des bandes longitudinales.
D’autres taches, semblables descendent lé long de Tépaule^perpencficulaire-
ment;aux précédentes. Sur les cuisses et une partié des flancs sont des anneaux noirs
dont je milieu est : gris , et /sur les jambes des taches noires et pleines. Le gris-
jaunâtre et le noirâtre de la queue y forment des anneaux un peu nuageux.
La tête a six pouces, le corps deux pieds et demi, la queue deux pieds quatre
pouces, et la hauteur au garrot doit être de dix-huit pouces.
Notre chat sauvage d’Europe {felis çaliis férus} L. ) est comme l’ocelot une
sortèdè chef de file pour plusieurs espèces qui ont à peu près la même distribution
de taches, et qui sont caractériSëès par les ondes traiisverses qui entourent leur
corps.
Il èst d’uh gris-brun Un peu jaunâtre, et le dessous de son corps est d’un gris-
jaune pâle. Quatre bandes noirâtres'de sa nuque s’unissent en. une seule plus large
qui irègne le long de son dos. Dés bandes irànsverses fort lavées occupent, sès
flancs èt sès cuisses ; il a du'blanc autour des lèvres et sous la mâchoire inférieure,
du pâle autour de l’oeil; son museau est fauve clair ; la convexité de l’oreille d’un
brun-jauriâtré ; les pieds d’un brun-jaune pâle,; avec une tache noirâtre en dehors,
à la racine des doigts ; le bout de la queiie et deux anneaux en avant sont noirs.
Sa tête est longue de quatre pouces et demi, Son corps de dix-sept, sa queue de
onze; il est haut d’un pied au garrot.
M. Delatàndë a rapporté rècëmmént du Cap un chat au moins dé la taille du
lynx, mais d’une formé plus élânç'éë, ou le pelage est -a’iin cendré foncé, marqué
de bandés trânsverses bruries ou noirâtres, plus lavées sur le tronc, plus nettes
sur les cuissés et les jambes de devant. Lé dessous du corps est blanç-roussâtre,
excepté a la mâchoire inférieure ôù il est tout blanc. Une grande partie au dedans
de l’avant-bras et de l’humérus jusque vers l’aisselle et tout le derrière du tarse
sont noirs. La convexité,dé l’oreille, est roussâtre,,ce qui lui fait un caractère bien
saisissable ; le tour de l’oeil et les bandes de la tempe et de la joue sont comme à
l’ocelot , au çh?itr , au margay* etc. La moitié postérieure de la queue a. quatre-
anneaux noirs, dont celui qui occupe le bout est double des autres*.