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 oblique.  La tête  est moins  haute  que le  grand  trochanter. La  
 tête  inférieure est plus  longue  d’avant  en  arrière  que  large.  On ne  
 peut  donc confondre léurs fémurs avec ceux-ci. 
 7°.  L e   tibia. 
 J’en ai un  bien  complet,  pl. XXVI,  fig.  16,  17,  18,  19,  et  un  
 second  qui a  perdu  ses épiphyses  et  qui vient d’Adelsberg. M. Ro-  
 senmüller en représente un autre absolument pareil à mon premier,  
 sur  sa  pl. V , fig. 2.  Il ne diffère en rien de  celui  de Y ours  commun,  
 si  ce  n’est  qu’il  est un peu plus  gros à proportion. Yoici ses dimensions  
 : 
 Longueur,  0,26;  largeur  de  la  tête supérieure, o,o8 5 ;  de l’inférieure, 
  0,07;  largeur à  l’endroit le plus mince,  o,o3. 
 Un  tibia  d’ours noir  d’Europe  de même  longueur n’a que  0,076  
 en  haut;  o,o55  en bas; mais-un  autre  un peu plus  âgé  a  quelques  
 millimètres de  plus  en largeur. 
 Notre  plus,  grand  squelette  d'ours  brun  de  Pologne  a  son  tibia  
 long de o,33 ;  large  de 0,072 en haut,  et de 0,06  en bas.  II. est  donc  
 non-seulement bien  plus  long, mais aussi absolument plus mince. 
 D’après les, dimensions de ce tibia fossile, je le juge appartenant au  
 fémur  de  la seconde  sorte.  Celui  de  la première  nous  manqueroit  
 donc encore. 
 Les  dessins  de  M.  Karsten  m’offrent  un  tibia  évidemment  de  
 l’autre espèce ; car il est aussi grand qu’aucun des vivans. Sa longueur  
 est  de 0,33; sa  largeur dans le haut,  de 0,11 ;  dans le bas, de  0,072. 
 Outre le tibia épiphyse, mais d’ailleurs presque adulte, mentionné  
 ci-dessus, j’en  ai  reçu  d’Adelsberg  deux beaucoup  plus  petits : l’un  
 clés deux  n’est  long  que  de  0,15 ;  et  l’autre  que  de  0,11  sans  les  
 épiphyses ; mais leurs proportions sont d’ailleurs les mêmes que dans  
 nos jeunes ours de leur âge. Us achèvent de prouver que ces animaux  
 naissoient, vivoient et mouroient dans les repaires que leur offroient 
 ces cavernes, 
 8°.  L e   péroné:  ' 
 Cet os qui a manqué  k M. Rosenmüller s’est trouvé une  fois dâns  
 notre  collection,  pl. XXVII, fig. a3. Sa tête supérieure est rompue ;  
 mais l’inférieure est bien entière, et correspond pour la forme a celui  
 de l’ours noir d’Europe. Ses dimensions  sont peu différentes. Je juge  
 donc  encore  qu’il  appartient à  la meme  espèce que  e  ti  ta 
 ticle  précédent,  ou  au deuxième fém u r.  _  „ 
 J’ai  eu de  plus  deux épiphyses qui me paraissent venir de là tete 
 inférieure  d’une  autre espece do  'péroné. 
 A r t i c l e   III. 
 Les p etits  os des quatre pieds.  
 i°.  Les os du carpe: 
 L ’ours  en a  sept, comme la plupart  des éarnassïei^Lès ours^des  
 cavernes les avoient également. Us ont été  trouvés dans leurs débris;  
 et  nous  les  possédons  presque  tous; M.  Rosenmüller  en  a  aussi  
 représenté la plus grande partie ; mais apparemment, faute d occasion  
 de les comparer  avec ceux des  ours  vivans,’ il s’est trompe sur que -  
 ques-unes des places qu’il  leur assigne dans le  carpe.  . 
 ».  L ’os qui tient lieu du scaphoïde e t du sémilunaire, pl. XXVI,  
 fig.  20  en  dessous,  et  21  en  dessus. U  a  tous les caractère  de 1 ours.  
 Celui  du  lion  auroit la  tubérosité  a  plus  courte',  autrement  contournée, 
   et  portant  en  dehors  une  facette  pour  un  petit  6s  surnuméraire. 
   ’  !  ■'  o  ,.  •.... ....... : ,,  • 
 Comparé  à  celui  de  notre  plus  grand  ours  brun,  cet  os  s est  
 trouvé  avoir  le même  diamètre  antéro-postérieur,  mais  ses  autres  
 dimensions  plus  fortes  d’un  cinquième ;  un  ours  noir  les  avoit  
 toutes  dans la même  proportion  entre  elles et d’un quart moindres.  
 M. Rosenmiiller le donne, dans sa pl. VIII, fig- 9 i mais 1  Ie Preri^ 
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