On pourroit caractériser de môme toutes les antres vertèbres,
mais l'exposition de lenfs! différences, sëroit longue et difficile à entendre
: il faudrait trop de figures pour la rendre sensible. Il suffit
de dire qu’il n’est pas une des vertèbres des quatre grands genres
de carnassiers, dont on ne puisse trouver le genre et la place dans
le squelette, au moyen de caractères proprès à être aperçus, et que
le plus grand nombre des vertèbres des cavernes, examiné ainsi,
s’est trouvé ressembler, k peu de chose près, à leurs analogues dans
les ours vivans.
• J’en donne des exemples^ phX XV II, fig, 21 et 22, qui sont deux
vertèbres dorsales, et figsiào, qui en est une lombaire^
Je n’ài trouvé1 sous deux formes que la deiaa,ièr.e dorsale, ©ans un
échantillon elle ressemblait davantage k celle de Yours brufi j et dans
l'autrC-eHe èë rapprochûit de Yoizrspfltaèrety surtout parce/ que les
apophyses surnuméraires postérieures y étoient moins longues /que
les apophyses articulaires. -1
Je me’ Crois bien autorisé à y voir des viertèbres desnosdeuxiespèces
d'ours: ' y ' '
A r t i c l e Y .
D ésjragm ens d’ours trouvés, dans les couches meubles $ Italie.
J'ai représenté, pl. X X Y I I , b is, fig. 8, 9, n u it n de grandeur
naturelle, lès morceaux de mâchoires d’ours que j’ai observés à
Florence, et qui ont été. déterré» dans le val tl Arno avec des os d’é-
léphans et d’hippopotamesPJe
•Ceux dës^fig. 18'ë t 11 appartiennent à* la partiéj. antérieure. du
niaxillairè supérieur. On peut y remarquer que les trois petites,nj.q-
lairesy sont aussi distinctes, aussi bien conservées. que dajis.aucun de
nos ours vivans d’Amérique ou des. Indes, t e morceau fig. 11 e,sa
seconde 'grande molaire profondément usée,, ce qui prouve qu’il
vivoit de fruits comme nos ours, vivans; mais dans celui dp la.fig, 10
leur couronne est encore fraîche et intacte.
Au total c’ est h nos ours bruns que ces dents ressemblent le plus,
mais il n'y auroit pflsrdam cette ïessemblanee de motif sfxffisarit pour
établir1 l’identité d’espèce< moi
E. Biéswné général.
Ainsi en dernière analyse les résultats de cet examen ostéologique
sont les suivans :
r°. Les os les plus communs dans les cavernes, examinas chacun
séparément, appartiennent au goure de \ours.
2©. Les plus 1 grands de ces crânes et quelques uns des autres os
présentent des différences telles , qu’on doit les regarder comme
venant d’espèces d’ours différentes de celles que les naturalistes .ont
déjà décrites jusqu’ici.
3°. Parmi ces grands crânes il en est de moins bombgs, qui pour-
roient former une autre espèce que ceux qui le sont davantage.
4° Il en existe en outre de plus petits qui forment bien certainement
une espèce distincte des grands, et très-voisine des ours d aujourd’hui.
5°. Parmi les os il s’en trouve aussi an moins de deux espèces.
6°. Quelques uns dési'Oà de l’uné des deux étoient plus semblables
à ceux des ours d’aujourd’hui que cëux de l’autre. Il y en a même
parmi ceux de l’une, comm eXhume'rus, etc,, qu’on ne distingueroit
point, si on les voyoit seuls, de ceux des ours vivans les plus communs.
Il y en a d’autres qui paroissent être dans ce cas-lk pour les
deux espèces, comme ceux du carpe, etc,-/,;/
Les os d’ours:se rencontrent aussi quelquefois dans Les ,couches
meubles, Ceux que l’on a observés en. Toscane.,diffèrent fie
ceux des cavernes, et dans ce qu’on en a observé se rapprochent
encore plùSJdes ours, bruns. ï
Nous conserverons k la grande espèce à front bombé le nom
A’ursus speloeus, que lui ont donné MM. Blumenbaeh et Rosen-
m üller; nous laisserons hypothétiquement aux grands crânes k front
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