hérissons et les galéopithèques en sont toutrà-fait privés ; mai?, que les
condylures, les taupes, les chauve-souris, les tanrecs, les péramèles, les
sarigues et les dasyures en sont pourvus , et nous rappellerons que
celle des taupes a deux racines, ce qui montre quelle n’est qu’une
fausse molaire qui a pris la forme de canine.
Des canines inférieures.
En n’admettant dans la mâchoire inférieure pour canines que des
dents à une seule racine, longues et crochues, placées entre les,incisives
et les fausses molaires et qui passent en avant des canines supérieures,
nous en trouvons dans les chauve-souris, les tanrecs, les
péramèles, les sarigues et les dasyures; nous n’en trouvons^point
dans les scalopes, les condylures, les cladobates, les chrysochlores,
les taupes, les musaraignes, les hérissons et les galéopithèque^.
D es fa u sses molaires supérieures.
Les fausses molaires situées entre les canines ou les incisives et la
première molaire, c’est-à-dire celle qui commence à réunir le complément
des caractères de cette espèce de dent, dans le système de dentition
où elle se trouve, sont au nombre de sept dans le desman, de
cinq dans le scalope et le condylure, de'quatre dans le cladobate, dans
la musaraigne et dans la taupe. Ce nombre est, comme celui dès incisives;'
extrêmement variable dans les chauve-souris. Les tanrecs en
ont deux ; les péramèles trois ; les sarigues deux ou trois ; le dasyure
deux; la chrysochlore quatre; le hérisson cinq et le galéopithèque
trois, et, chez,tous, les deux dernières, ou au moins la dernière, sont
à 1 état normal; les autres sont de petites pointes, de petits rudimens
qui durant la vie de l’animal restent toujours cachés dans les gencives.
Des fa u sses molaires inférieures.
Nous en trouvons cinq dans le condylure, quatre dans le cladobate
et la taupe ; trois dans le1 scalope, le péramèle, le sarigue, le dasyure,
la chrysoclore et le hérisson, et deux seulement dans la musaraigne
, le tanrec et le galéopithèque ; et nous devons faire remarquer,
comme pour la mâchoire supérieure, que les premières de ces dents
sont ordinairement rudimentaires et que les dernières seules sont
normales, et ces dents normales tiennent toujours plus ou moins des
formes des vraies molaires et n’en sont que des développemens imparfaits,
tandis que les premières tiennent davantage de la forme des
incisives ou des canines.
Nous terminerons ici ce que' nous nous proposions de dire sur les
dèhts des insectivores; nous n’avons dû en parler que d’une maniéré
sommaire; nous entrerons dans de plus grands détails, dans
le travail"spécial que nous publions sur les dents des mammifères,
considérées comme caractères zoologiques; en attendant on peut
prendre des idées encore plus nettes des dents de la plupart de ces
genres , en consultant la pi. XIX.
A r t i c l e III.
Ostéologie de la tête dans les Carnassiers.
La tête du c h ie n , pl. XVI, fig. 19, 20, 21 et 22 (1), peut nous
servir de type pour les carnassiers en général, et spécialement pour
les carnivores, qui sont proprement les animaux dont nous nous occupons
dans ce chapitre.
Le museau du chien représente un demi-cône dont le Sommet seroit
tronqué obliquement par l’ouverture des narines.
La face supérieure se prolonge en s’élevant et en se bombant pour
former le front, qui est large entre les orbites, et s’élargit encore
plus pour former l’apophyse post-orbitaire du frontal, a.
Au-dessous de l’orbite la face latérale du museau produit l’arcade
(1) N. B. Parmi les différentes espèces du genre, on a préféré de représenter la tête du
ch'acàl, qüi a moins souVént été gravée.