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 les fentes, étoient  à  sec. 
 Les ossemens et les fragmens de pierres qu’elles  contiennent  tom-  
 boient  successivement  dans  ces  fentes, à mesure  que  le  ciment  qui  
 reunit ces differens corps s y  accumuloit.  Presque toujours les pierres  
 proviennent du  rocher même,  dans  les  fentes  duquel  la brèche  est  
 logée. 
 La  formation  de  ces  brèches  est  donc  très-moderne,  en  comparaison  
 de  celle  des  grandes  couches  pierreuses  régulières, dans lesquelles  
 elles sont contenues. 
 Elle est cependant déjà ancienne relativement ànous, puisque rien  
 n’annonce qu’il  se  forme  encore  aujourd’hui de  ces  brèches,  et  que'  
 plusieurs des animaux,  dont elles conservent les débris, sont inconn us  
 de nos jours, aumoins  dans le pays. 
 Ce phénomène est très-différent de celui des cavernes d’Allemagne,  
 qui ne renferment guère, que dés ps de carnassiers, répandus sur leur  
 sol, dans un tuf terreux en partie animal, quoique la nature des rochers  
 qui contiennent ces.çayçrng^nç paroisse pas éloignée de celle des rochers  
 qui contiennent des brèches. 
 SU R   L E S   ' 
 OSSEMENS  FOSSILES. 
 QUATRIÈME  PARTIE. 
 Sur les  Ossemens fossiles  de  Carnassiers. 
 R EM A R Q U E S   P R É L IM IN A IR E S   
 Sur la  fam ille  des Carnassiers. 
 T oute  famille  très-nombreuse  d’animaux  doit  offrir  plus  de  difficultés  
 dans  sa  distribution méthodique ; mais  celles des carnassiers  
 et  des  rongeurs ont  cela  d’avantageux pour le naturaliste,  que leurs  
 dents ,  très-variées  dans  leurs  formes, et  en même  temps  très-constantes  
 dans  chaque  genre  et  dans  chaque  sous-genre,  donnent  des  
 caractères  à peu  près  certains  pour  toutes  ces  divisions,  et,  quau  
 moyen  d’une seule d’entre  elles,  on  arrive  souvent  aux  déterminations  
 les plus précises ;  c’est  pourquoi  nous  allons  les prendre  pour  
 guides au milieu  des  innombrables  débris  de  ces  animaux  qui  nous  
 restent à étudier. 
 Nous  considérerons  d’abord  les  lois  de  leurs  successions  èt  nous  
 verrons  ensuite,  à  l’aide  du  travail  auquel  mon  frère  a  bien voulu  
 se livrer,  h ma prière, depuis plusieurs années,  quel parti on peut en  
 tirer  pour  se  reconnoître dans  le dédale de toutes  les petites  tribus. 
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