§ 3. D u reste du squelette.
Nous avons aussi donné dans notre premier chapitre quelques
indications propres à faire reconnoître génériquement une partie des
os de l’ours.
Ces mêmes os offrent peu de caractères spécifiques ,■ nous indiquerons
cependant ceux qu’il est le plus facile de saisir.
L ’omoplate de l’ours, pi. XXIII, fig. 7 et 8 , est en gros presque
un rectangle; l’angle supérieur antérieur a e st.à peu prèsi droit; le
postérieur b est élargi et arrondi, et a au-dessous de lui une échancrure
demie-circulaire c; le bord antérieur a au contraire vers le
bas une partie saillante et arrondie«?, qui règne jusqu’auprè^ du cou.
Dans l’ours polaire l’omoplate est moins large à. proportion que
dans les,ours bruns et surtout que dans les .oiprs noirs.
Dans ceux-ci l’espèce d’élargissement arrondi h, qu’elle a en arrière
dans le haut, se joint inférieurement en c par une ligne moiqs
oblique à la partie échancrée.
L ’humérus de l'ours, ib. fig. 9 , 10 et 1 1 , se reconnaît au .grand
prolongement de la crête deltoïdale, à la longueur de celle qui est
au-dessus du eondyle externe.
L’humérus de l’ours polaire est dans le bas plus large et plus
aplati d’avant en arrière qu’aucun autre.
L ’avant-bras de l’ours, ib ., fig. 13, i 3 et i 3 a , se reconnoît à
sa force, à la tête supérieure plus rétrécie du RADrus, à son bord antérieur
mousse, à la fosse de l’extenseur peu creuse, et placée plus en
avant que le milieu, à sa facette inférieure presque ronde, etc.
■ Cet os est dans l’ours polaire pins arrondi en avant, plus plat inférieurement.
Dans les autres espèces il offre peu de différence aussi
bien que le cubitus.
Le bassin des ours, fig. 36, a ses os des isles plus larges que les
autres carnassiers, l’hyène exceptée.
L ’ours polaire l’a moins élargi et moins concave à sa face externe
que les autres espèces, lesquelles paroissent n’offrir entre elles que
des différences individuelles.
Le fémur de l’ours, fig. i 5 , 16, 17, se distingue facilement par
la forme peu allongée d’avant en arrière de sa face articulaire inférieure
et par l’obliquité de son col ; il n’offre point de différence
sensible dans les espèces. Cependant la crête longitudinale postérieure
m’a paru plus aiguë dans le polaire.
L’ours est le genre qui a le tibia, fig. 18,19 et 20, le plus gros parmi
les carnassiers; mais cet os n’offre point de différences spécifiques.
Cinq doigts sensiblement égaux aux mains, fig. 14 , et aux pieds,
fig.'21, distinguent les extrémités de l’ours de celles des autres grands
carnassiers. Chacun des os qui les composent a aussi des caractères
génériques, mais que les figures feront mieux connoître que toutes
les descriptions.
La queue est plus longue dans l’ours blanc adulte ; après les sept
vertèbres du sacrum il en a encore neuf au coccyx ; les autrés n’en
ont que six; Sa queue pendant en arrière dépasse de plusieurs vertèbres
la symphyse, qu’elles atteignent à peine chez les autres.
Mais pour tout le reste les espèces des buts dont nous avons des
squelettes offrent très-peu de différences qui ne soient pas individuelles.
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