davantage. MM. Diard et Duvaucel nous en ont envoyé une paire,
aussi attachée au crâne, dont la courbure extérieure est de 8 pieds
dix pouces, ou 2,87, et la distance des pointes seulement de 0,86, ou
de près de 3a pouces, parce qu’elles ont une autre direction que
celles de M. Camper. Elles ressemblent parfaitement à celles de la
figure de Kerr , copiée dans Shaw ( Gener. zool. I I I part. I I ,
pl. 2 io ) ; leur crâne n’a que 0,20 entre leurs bases , lesquelles
sont verticalement chacune de 0,18.
Or, plusieurs de nos crânes de buffles d’Italie ont.cette distance
entre les cornes de 0,22 et de o, 24.
Les deux jeunes naturalistes dont je viens de parler, nous ont
aussi adressé le squelette d’un arni et le crâne d’un autre, et
en les comparant avec ceux des buffles, nous n’y avons point
observé de différence sensible. On peut en juger par la figure de
la tête du squelette que nous donnons pl. X , fig. u et 12.
L ’arni, quelle que soit la longueur de ses cornes, ne surpasse
donc point en grandeur le buffle ordinaire, dont il n’est qu’une légère
variété,
Le voilà bien descendu de cette taille de 14 pieds qu’on lui attri-
buoit ; mais on voit bien que cette taille étoit, non pas observée,
mais conclue d’après les cornes, et chacun sait que la longueur des
cornes, dans le genre des boeufs, n’est point en rapport constant avec
la taille.
La figure d’am i, donnée par M. K e r r , quoique faite d’après une
simple peinture indienne, ne dément point mon calcul ; les cornes
y ont à peu près deux fois la lorîgueur de la tête, et le corps a un
peu plus de deux fois et demie cette longueur en hauteur; or, les
cornes à!arni étant longues au plus de quatre à cinq pieds, ce sont
les mêmes proportionsque nous venons de déterminer ; mais M. K err
a fait placer à côté de son ami, une figure humaine trop petite, qui
fait paraître la hauteur du boeuf, au garrot, d’environ huit pieds.
Ij’auteur ajoute que cet animal tient du boeuf, du cheval et du cerf,
mais sa figure ne donne que l’idée d’un boeuf ou d’un buffle.
C’est aussi celle que donne son squelette, comme nous venons
de le dire:;;et .eu,effet,li(il suffit de comparer notre fig.' i 3 , pl,. X ,
qui est celle de l’arni, avecnosfig. 11 et 1 2 ib ., qui appartiennent
au buffle, pour voir qu’ elles,se ressemblent entièrement, à ] a longueur
des cornes.près$ çjestla même conyexité du front, la même position
des cornes,étalés yeux, la même saillie des orbites, la même proportion
du museau^,,,
Jeune puig,..gU«re, considérer ,que comme une autre, variété du
buffle, l’animal domestique n ommé . . d a n s la partie orientale
du Bengale,,, et-que M. A ybn er Bourhe Lambert a décrit et représenté
dans le VIIme. vol. des Transactions de la,,Société.linnéenne ,
SQns Je nom àebogjvogitfdis. Il est de la grandeur, de là forme et
de la,eouleur du buffle yseg, ça.rne^jsqntj courtes, et;un peumoins
.co.uchéqSi),’pt entre elles est une, bande de, poils grisâtres,: toutefois,
tant , que Top n’aura. point çpmparé sa tête osseuse av.ee ,celles des
autres e.spêoos,iU sgra diffiçilej.d'.éJnbfir cette Identité avec certitude,
L ’Asie produit encore une espèce de boeuf différente de l’aurochs,
du boerfmommun ; du; buffle et de Tarai : elest \& ya h, boeuf'gro-
gnantî -im-boeuf ’à queue dë’cheval du Thibet, bas grunniens L . ,
connu dès le temps des anciens puisque-Elien en donne une indication:
bien déterminée.-(r).get observé depuis lors:„et passablement
décrit par les voyageurs du moyen âge (2). Malgré ce qucen ont
dit plusieurs modernes,1 e t mêmeî'de grands naturalistes ;: tels que
Jean George Gmelin (j3‘) et Pallas (4) , cette espèce-étoit encore si
:(i) -Adfèrtrat; indi'iregi» sup; animantes ■ diversas : ut -,— ■— boum généra duo, quorum
alii ad-cursum'.telo.cissimi-sunt.;, aliiperqua.nx feri ^pt^xhis^bj^us eu'pni TTmsçaria^aciunt.
Corpore ojnnino nigri sunt, caudas vero egregie albas haïrent. AElidn., lib. X V , cap. i4.
N. B. C’etoit àvèC la qïiétfè d’e cès‘Boeufs qu’ils fàiisoîënt êês’cbassé-mouchës comme on en
fait encore aujourd'hui. On les nomme chowri dans l’Inde : voyez Turner, trad. f r . , I , 27,9.
C’est, probablement aussi le poephagus à queue si longue et. composée de crins si fins , .dont
il est parlé lib. X V Î ,, cap. XI.
‘(2) Marco-Polo, î. I , c. 62. RühriiefùŸi, c‘. 28. Nièàlo'di I ,p . 3/fo, à.
(3) Nov:* Gom.Me trop. j V , pL V I I .
~ActyiP&jt$op\f.I , psrçt. H ü p.;3£?fv$t I , part. I , pl. I.
t . i v