Largeur de l’occiput entre les angles mastoïdiens................................... .. o ,i4
Sa hauteur depuis la crête jusqu’au bord inférieur du trou occipital.. . . . . o ,i i 5
Longueur de l ’espace occupé par les molaires...................... ..................... .. o i a
; Il nous reste à parler des espèces dont les cornes ont les bases
aplaties et rapprochées l’une de l’autre sur le front. On en connoît
deux, dont la première appartient à l’extrémité sud de l’ancien continent,
et la seconde à l’extrémité nord du nouveau; je veux dire
le buffle du Gap et le boeuf musqué du Canada.
Le buffle du Cap ( bos Caffer, L. ) est cet animal féroce et terrible
décrit par Sparrman.
La principale différence entre sa tête (pl. IX , fig. 14 et i 5) et
celle du buffle commun ( ib ., fig. 11 et 12 ), tient aux deux énormes
protubérances que forment sur son front les bases de ses cornes,
protubérances qui laissent entre elles une espèce de canal ; ses orbites
sont aussi moins saillans, moins écartés dans le bas ; son museau
un peu moins long à proportion ; ses os du nez pointus et non
fourchus au bout, ils s’avancent jusque sur le milieu des fosses na-
zales extérieures; ses cornes extrêmement larges à leur base se
portent de côté , un peu vers le bas et en arrière , et-font revenir
leurs pointes en dedans, en avant et vers.le haut.
Ces cornes sont sujettes à quelque variété pour la direction,
les unes se portant plus en arrière que les autres. Elles paroissent
aussi se rapprocher par la base à mesure que l’animal avance en âge.
Dans 1 individu de la pl. IX , fig. 14, les bases s’écartent en avant de
manière à laisser entre elles un espace triangulaire assez large; mais
dans des individus plus âges, et à cornes plus grandes, les bases des
cornes couvrent tout le front, se repondent sur une seule ligne et
ne sont, séparées que par un sillon à bords parallèles.
Buffon a représenté les cornes d’un individu d’âge intermédiaire
( Hist. Nat., X I , pl. X L I , fig. 4 et 5 ).
. de ces vieux buffles du Cap a chaque corne longue de i,a 5 ,
c’est-à-dire de 4 pieds moins 2 pouces, et large à la partie renflée de
sa base de 0,275.
L ’autre individu, celui de la pl. IX , fig. 14 > Iss a de 0,75 de long
sur 0,22 de large. J’ignore si ces différences tiennent au sexe ou seulement
à l’âge.
Voici les autres dimensions de sa tête; je n’ai point à ma disposition
le reste du squelette.
. Longueur de la tête depuis la crête àçjfipit. jusqu’au bout des os maxillaires. 0,48
— du front depuis la même crête jusqu’à la racine des os du nez.
Sa largeur entre les parties'les plus1 3 2 saillantes des orbites. * ........... .. ............• • 0
— entre les bases des çornes et les orbites....................................................... , o
235
— entre les parties les plus saillantes en dehors des os maxillaires.. . . . . . . . o
16
Longueur des os du nez................................. - ................. ....................................... 0
Leur largeur commune au milieu...................... • • .............. .............. .. o.
Largeur de l’occiput entre les os mastoïdiens.. . . . . . . . . . f Je n’ai pu prendre ces
Sa hauteur depuis la crête jusqu’au bord inférieur du
dimensions parce que
la tête est mutilée.
trou occipital............ ..........................
Longueur de l’espace occupé par les molaires........................ ............................ .. ° j *4
Le buffle musqué ( bos moschatus, Gm.) des parties les plus
glacées de l’Amérique du Nord, fut distingué et décrit pour la
première fois par Jérém ie, officier français qui servoit en. Canada
pendant la guerre de la succession, et qui commandoit un fort sur
la baie d’Hudson (i) ; mais sa description avoit été négligée par les
naturalistes; Buffon l’avoit rapportée au bison ordinaire (2), et n’en
reconnut la distinction que dans ses supplémens en 1782 (3). Cette
même confusion avoit été faite par Pennant en 17 7 1 , et même il
s’étoit permis un procédé assez extraordinaire. Ayant trouvé au
Muséum britannique une tête de ce boeuf musqué, il la fit placer
dans sa planche (4) sur un corps qui n’étoit que la copie de l’aurochs
(1) Voyez la description qu’en donne Jérémie dans sa relation de la-baie de Hudson 7 imprimée
dans les Voyages au nord de Bernard; ellé est copiée dans Charlevoix, Hist, de la
Nouv. France, t. I I I , p. 132 ; et dan§ les Voyages de Robert Làde, I I , p. 315.
(2) Hist. Nat., X I , p.B28.
(3) Suppl., V I , pl. HI, p. 46. C’est le dessin d’une tête qui lui avoit été communiquée
par un Écossois nommé M;agwan.
■ (4) Synops. o/Quadrup., p. 8 jf , II; et Histor. o f Quadrup., p. 27 de la première édit.
On a supprimé cette fausse figure dans l’édition de 179? , et cependant elle est recopiée dans