M. Lucas fils, adjoint a la garde des galeries du Muséum, m’a ap
porté un bloc de cës concrétions que j’ai dépecé et examiné avec soin.
La pâté en eSt grisé Ou brune; elle rènferme des fragmens d’os, les
uns jaunâtres^ les autres brunâtres, dont la substance est bien conservée;
mêlée àveé des fragmens de calcaire gris et saccharin, analogue
à celui du Jura, des fragmens de silex et quelques petits morceaux
de charbon. Je n’ÿ ai point vu de cette stalactite cristallisée si commune
dans les autres brèches de ce chapitre, en sorte qu’il seroit
possible en effet que son origine ne fût pas la même.
Les morceaux qùe j’ai pu en retirer avec des caractères sont :
i°. Une partie supérieure de tibia d’un cerf, intermédiaire pour
la grandeur èntre notre cerf commun et l’élan.
i°. Une molaire antérieure inférieure de ruminant.
3°. Un germe d’une moitié de molaire inférieure de ruminant,
probablement du cerf.
A r t ic l e V I I .
Des brèches osseuses de Corse.
La découverte en a été faite il y a quelques années par M. Ramp
a s s e ancien officier d’infanterie légère Corsé, qui en a inséré une
rélationdans les Annales du Muséum d‘Histoire naturelle ,tom. X ,
pag. i 63— 168.
Elles sont à quelque distance au nord de Bastia, à une demi-lieue
de la mer, et à peu près à cent toises au-dessüs de son niveau, dans
un banc calcaire d’environ vingt-cinq pieds d’épaisseur, de couleur
bleuâtre et blanchâtre, dont l’escarpement fait face au nord et à
l'ouest, et occupe en demi-cercle une longueur de trente-cinq à
quarante toisés. Les fentes ou filons1; remplis de terre rongé, et larges
de trois à quatre pie'ds,1 se dessinent sur ce fond bleuâtre' comme
autant de pilastres Irréguliers, dont les uns occupent toute la hauteur
de l’escarpement, tandis que d’autres, n’ont que deux ou trois
pjeds d’élévation, parce,que des fouilles: ou-fiarrières enont détruit
une partie. Leur profondeur n’a pu ètofi déterminée,
Qn voit, par ce résumé de la description de M. Rampasse, que
les,brèches de Corse sont,absolument semblables, par Jeur position,
leur couleur et leur nature, à la plupart de celles de noue chapitre,
et c’est ne dont chacun peut se convaincre. .aujourd'hui que les
morceaux recueillis par cet observateur ont passe au cabinet, du
roi.- Sjji’iî f ' ' ' ■ ■ ‘ '
C’est le même ciment rougeâtre, enveloppant de même des fcag-
mens anguleux de marbre salin, quelques .coquilles de limapoas.,;et
des parcelles innombrables d! ossémens, .et conservant quelqués yide^
remplis ou tapissés après coup par de la stalactite. M. lironuniurt a
jugé que les fragmens de pierre enveloppés,dans la brèche, sovt.de
calcaire de transition, se al calcaire ancien,que l oucoixiroisse dans 1 d e ,
et au dessus duquel reposent immédiatement .les terrains .teitraites.
Dans les morceaux rapportes par M. Rampasse, je n avois .observé
d’abord que des osià .peu.pi^xjp la grandeur de ceux du
lapin, du cochon d’Inde ou du rat-, mais depuis qu’il m’a été permis
de les diviser, j’y ai trouvé des fragmens,d’o^beaucoup plus grands,
et qui sans être déterminables, ont du évidemment appartenir à des
cerfs ou.à d’autres animaux de cette taille.
'G’êst àla classe des rougeurs que Se rapportent tous les os de Corse
que j’ai déterminés ; mais ils n’appartiennent pas tous à défis espèce
semblables à celles, du pays ; j’y ai même reconnu une tête complète
d’un genre dont les espèces n’ont été jusqu’à présent obs'e»véiè®qu.’en
Sibérie.
On voit ce morceau curieux représenté par trois .faces, pl. I l ,<fig. 4s
5 et G, tel qu’il a été dégagé de sa gangue, après beaucoup de peiue
et de travail.
Je m’aperçus bien vite à l’intervalle vide entre la place dgs mâ-.;
chelières et celle des.incisives quercétoit un rongeur;mais l’aplatissement
du crâne:, la direction des orbites;,;dcmt 1 ouverture regarde
en haut, l’apophyse en forme de crochet a ti, placée à la base anter-
rieure de l’arcade zygomatique; l’autre apophyse plus!longue ,b,b}