mençons par les plus nombreux* qui sont en même temps les mieux
caractérisés.
i°. Grands crânes à Jron t bombé.
Les figures de Paterson-Hayn, de H unier, de Rosenmüller, de
Goldfuss et celle de Soemmerring, que nous copions pl. X X VU,
b is, fig. i et a représentent cinq têtes à peu près entières de
cette espèce. J’en donne une, sixième bien adulte, pl. XX .,
fig. i , et pl. X X I , fig. 3 ; et une septième un peu plus jeune,
pl. X X IV figi i et a. Nous en possédons encore une huitième
et une neuvième un peu moins complètes. J’ai de plus dans mes
portefeuilles le dessin d’une dixième du cabinet du 'Darmstadt par
M. F isch er ; et celui d’une, onzième d’Jserlohn, par M. Rennenberg;
enfin, M. Korsten m’en a envoyé un de crâne.
Ces douze morceaux et plusieurs autres que j’ai vus en Allemagne ,
particulièrement chez M. Ebel, d’autres encore: que j’ai observés à
Paris portent les mêmes caractères, en sorte qu’on peut sans crainte
établir les formes d ’un animal sur dea documens aussi nombreux.
Or quiconque comparera l’unei de ces têtes avec toutes celles de
nos ours connus dont j’ai donné les dessins, reconnoîtra-sans, peine
qti’élles en diffèrent autant et plus que ces têtes vivantes ne diffèrent
dntre elles',' et surtout que l’ours p o la ire, dont quelques personnes
avoient prétendu qu’elles seroient les analogues, est précisément fies-
pèce dont elles s’éloignent le plus.
Leur principal caractère est en effet dans la forte . élévation d u
front au-dessus de la racine du nez , et les deux bosses convexes de
ce même front , tandis que l’oürs polaire est précisément celui où le
front est le plus plat, 1
Elles se font remarquer encore par la grande saillie et le prompt
rapprochement des crêtes temporales, ainsi que par la longueur dt
fiélévation de la Crête sagittale , indices d’une grande force dansdes
erofcapbites, et fiours- polaire est-encoie..celui..où.xes-parties. sQiitJe
moins prononcées.
.. Les ours noirs, tant d’Europe que.cfiAmériques,<se rapprochent
plus que les autres du fossile par les crêtes , mais ils s’en, éloignent
aussi plus que les autres par l’aplatissement de lgur front.
En effet dans lés Ours noirs la ligné Supérieure du profil forme
une courbe peu convexe, mais presque uniforme ; dans les grands
crânes fossiles elle forme une courbe d’abord très-peu convexe, puis
descendant par une .convexité fort prononcée au front et devenant
concave à la base du nez , sur lequel elle est à peu près droite.
A l’égard de cette ligne serpentante du profil on trouve bien quelque
chose d’approchant dans certains ours bruns , et Surtout dans le prétendu
paresseux pentadactyle, mais pour tout le reste il n y a aucune
comparaison possible.
Entrant davantage dans le détail, on trouve que t e crêtes tem-r
porales des ours noirs se réunissent en une crête sagittale, à peu près
à moitié de l’intervalle entre les orbites et l’occiput ; dans le. fossile
c.’est presque au tiers de cet intervalle.
Le triangle intercepté par les crêtes est plat ou même un peuconv
cave dans les ours noirs ; il est relevédans les- fossiles de deux b osses
convexescqui leur donnent une toute autri! physionomie. g g |
A ces différences, à celles.que donnent les dents, se joint celle, de
la.grandeur.
.Nos.plus grandes têtes d’ours bruns sont longues de 0,037, depuis
l’épine de l’occiput jusqu’aux incisives; le plus grand de nos ours
noirs d’Europe est encore un peu au-dessous. .
Nos grandes têtes fossiles à front proéminent., ont le meme intervalle
de o,o4" ,. ce qui fait précisément un quart de. plus, et répond
à ce qu’aimonçoient les grandes màchelières. jjg
Et comai9 Vours polaire n’estd’Qrdioaire pas.aussi grand que les
grands ours noirs, comme mes crânes d’ours polaire, par, exemple,
n’ont guère plus de q,o 3 2 . Camper a eu quelque raison de dire que
l’ours fossile le surpasse d’un tiers ( i ) . , ,
Gomme l’âge dans tous les carnassiers agrandit les fossestemporales,
(i) Rosenmüller, Diss. allem., p. 5g.
T. IV.