d’un lio n , parce qu’elles sont symétriques et ne laissent par conséquent
point de places entre elles pour y loger les onguéales, si elles
se redressoient entièrement.
Pour celles de la première rangée, elles ne se distinguent point
suffisamment dans les deux genres, et on est exposé à les confondre.
Il n’est pas aisé non plus de,rapporter chaque phalange à son doigt
propre, parce qu’elles se ressemblent trop entre elles; seulement les
onguéales les plus allongées sont celles de devant.
6°. L es os sésamoïdes
Sont en quantité dans ces cavernes. J’en ai plus de trente, et je ne
conçois pas comment ils ont échappé à M. Rosenmüller qui dit n’en
avoir jamais trouvé. Us n’ont au reste rien de particulier.
A r t i c l e IV.
L es os du tronc.
Lorsqu’on trouve' des os détachés et épars comme ceux des cavernes,
il est impossible d’avoir rien de certain surle nombre des vertèbres
et des côtes; mais comme toutes les espèces d’ours vivans les
ont en même nombre, il est probable que ce nombre setrouvoit aussi
dans les ours des cavernes.
Les vertèbres y sont fort abondantes. ,
i». L ’atlas. On y voit des atlas de plusieurs sortes ; j’en représenterai
un d’hyène au chapitre qui concerne ce genre. Ceux d’ours sont
beaucoup plus, communs. . ,
Les atlas des ours vivans diffèrent entre eux pour la circonscription
générale, au point que l’on ne peut y prendre de caractère même
spécifique ; mais ils se ressemblent tous par la disposition des troùS et
des échancrures.
1°. L’échancrure en avant de chaque apophyse ou aile latérale est
presque nulle. Elle est très-profonde'dans lès lion s, les hyènes et les
chiens.
20. On voit à la face supérieure en avant deux trous réunis par un
canal ouvert. L interne vient du grand canal médullaire ; 1 externe se
rend très-obliquement à la face inférieure de l’aile latérale.
Ces deux trous sont aussi dansX hyèn ej mais l’externe y perce .plus
directement : dans les chiens, lions, tigres, etc., il n y en a qu ün.
3°. A la face inférieure,, ce trou externe se continue en arrière
par un canal ouvert, et va percer la base de l’aile directement en
arrière : dans Xhyènè, ce percement a lieu un peu plus en dessus :
dans le lion et le chien encore plus,, et en outre le petit canal de la
face inférieure ne communique point en dessus , mais pénétré transversalement
par un trou dansle panai médullaire. '%S
GeS trois caractères sont réunis dans les a/ZAt les plus communs
dans les cavernes. Je n’en ai pas eu d’assez entiers ni d’assez differens
entre eux pour oser les répartir selon les deux espèces. Ceux qu’ont
fait graver E sp er, pl, IÏI, fig. 1, et Rosenmüller, pl. IV, fig. 2 , et
ceux dont MM. Karsten et Camper m’oUt envoyé les dessins, rie
sont pas plus entiers. J’ai représenté les deux des miens qui diffèrent
le plus entre eux, pl. XXVII, fig. 6 et 7, et fig. 17 et 18.
20. L ’axis. Cette deuxième vertèbre n’est guère moins abondante
que la première.
L’axis de l’ours se distingue de ceux des autres grands carnassiers,
10. Parce que son apophyse épineuse est plus haute en arrière
qu’en avant.
2°. Parce que les parties latérales de son canal médullaire sont
moins longues d’avant en arrière.
3 °. Parce que le trou latéral antérieur est moins bas que dans le
lion , et le postérieur plus en arrière que dans le chien.
Ces trois caractères sont très-marqués dans les aôcis des cavernes.
Le premier et le deuxième y sont même plus sensibles que dans aucun
ours vivant. Voy. ma pl. XXVÏI, fig. 19; E sp er, pl. XIII,fig. 2,
et Rosenmüller, pl. IV, fig. 3 et 4- Je n’aipas non plus de moyen de
répartir les axis que j’ai en nature ou en dessin entre les deux espèces.
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