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avec elles dans les mêmes lieux et dont on trouve les os dans les
mêmes cavernes. L’os s’est rétabli d’une façon fort irrégulière comme
on devoit s’y attendre et comme on le voit dans la figure.
Cette tête a depuis le condyle occipital jusqu’en avant de la
deuxième molaire, 0,235 ; le même intervalle est dans nos hyènes
tachetées de 0,19, et dans nos plus grandes hyènes rayées de 0,175.
La face supérieure du crâne montre sensiblement le caractère du
rapprochement prompt des crêtes temporales.
§ 2. L a mâchoire inférieure.
La mâchoire inférieure de l’hyène a aussi ses caractères, indépendamment
des dents dont elle est garnie ; ils consistent surtout dans
sa brièveté relative, car elle est plus courte même que celle des
chats, et dans l’angle saillant de son bord inférieur qui est plus
marqué que dans aucun autre grand carnassier.
On observoit déjà ces caractères dans la mâchoire inférieure publiée
par Collini, et dans le fragment de Gaylenreuth que nous
avions donné pl. XXXII, fig. 1. Nous les avons retrouvés dans trois
mâchoires déterrées à Ostérode , et conservées dans le cabinet
de M. Blumenbach, et dans une de Gaylenreuth du cabinet de
M. Ebel. Pour ne pas multiplier inutilement les figures, nous
donnons, pl. X X X , fig. 8 et 9 , les deux morceaux les*plus
complets qui aient été à notre disposition. Le premier, fig. 8 ,
est une mâchoire presque entière de celles d’Ostérode dont nous
venons de parler , qui fait connoître l’angle de la symphyse. Le
second, fig. 9, est une demi-mâchoire droite de Gaylenreuth, communiquée
par M. de Soemmerring et à laquelle il ne manque que
les incisives et la troisième molaire. Elle est plus longue et surtout
plus haute que nos plus grandes mâchoires vivantes.
Sa longueur depuis le condyle jusqu’à la base antérieure de la canine
est de o, ig 5 ; dans notre plus grande hyène tachetée cette dimension
est de 0,173. La hauteur verticale derrière la dernière molaire
est de o,o58 ; dans l’hyène tachetée elle est de 0,047.