L ’observation.relative au trou sous-orbitaire s’applique aussi au
morceau de la fig. 2, pl. XII d’Esper.
Il paroît que l’individu dont provient la grande tête et celui qui a
fourni le morceau d’Esper, manquoient delapetite molaire antérieure
supérieure. M. Goldfuss assure qu’il en est de même de tous les
fragmens de mâchoire supérieure qu’il a vus; en conséquence dans
son premier ouvrage il avoit cru pouvoir faire de son absence un
caractère spécifique , qu’il jugeoit commun à cet animal et au lynx
auquel Daubenton refuse aussi cette dent ; et il est vrai que je ne l’ai
trouvée dans aucun des lynx d’Europe ni d’Amérique,et dans auenn
des chats-cerviers que j’ai observés, bien qu’elle existe dans le chaus
et le caracal; mais je jsoupçonne qu’elle tombe de bonne heure
dans le lynx, plutôt que d’admettre qu’elle y manque constamment.
Voici les principales dimensions de:cette grande tête fossile, extraites:
de la table qu’en a donnée M. Goldfuss, et comparées avec
celles de notre plus grande tête de lion,
Fossile; 1 Lion.
Du bord incisif au bord inférieur du trou occipital.. . . o,33 . ; . . .
Du bord incisif à l’épine oCfcipitale..........................« . . .
0,39 £ g g g
Du bord incisif au point du front placé entre les deux
apophyses post-orbitaires du frontal.......... ...........» .. 0,22 . . . . .
De ce milieu au bord inférieur du trou cfécipitàl. ,'.,1 li i
Le cabinet du roi possède quelques autres os de félis provenus de
la caverne de Gaylenreuth.
Le radius gravé au tiers, pl. X X V I , fig. 5, 6, 7 et 3 , a exactement
les caractères de celui du lion, si ce n’est qu’il est un peu plus épais,
et qu’il surpasse colin de notre plus grand squelette de lion.
Sa longueur totale, y pomprisson apophyse inférieure, est de o,14;
la plus grande largeur,de sa tête supérieure de a,o45 de l’inférieure
de o,o65.
Le lion a ces dimensions de o,3, de o,o38 et de o,o55.
U y a aussi au cabinet une deuxième vertèbre dorsale, une première,
ou deuxième lombaire, une cinquième et une sixième lombaire
et ppe sixième f u septième coecygienne, qui se sont trouvées parmi
les vertèbres d’ours envoyées par le margrave d’Anspach; mais qui
appartiennent à ce félis fossile,'"><)
Elles sont toutes plus grandes! que leurs correspondantes dans le
lion; la troisième:surtout surpasse sonJanalogue de près d’un cinquième.
Ainsi tous ces-morceaux doivent appartenir au/e&fvspe&æn;.
Il est incontestable que cestigres ou lions fossiles; grands et petits;"
vivoient en même temps que leS’Oürs et se retiroient dans'les'mêmes1
cavernes; où l’on en trouve les os pêle-mêle avec les leurs etaVeé
ceux des hyènes y mais il paroît qu’ils formoient la moins nombreuse-
des trois espèces.!
M. Goldfuss dit qu’en vingt ans;;pendant lesquels on a retiré des-
cavernes plusieurs .centaines de têtes d’ours, on n’y a-pas trouvé plus
d® quinze crânes d’hyènes; ni-plus de trois ou quatre crânes de félis ;
mais il-assure.qu’à GaylenreütHdés os-et-des dents üsolésj et les
fragmens de la tête des félis ne sont pas plus rares que beux d’hyènë;
C’est en tout point-l’inverse à la caverne de Kirkdale en Yôrkshire.
L’hyène y surpasse de beaucoup en nombre lest autres carnassiers;
les félis y sont au eontraire fort rares et l’on y trouve à peiné une
trace certaine d’ours.
Ce que j’ai vu en nature ou en dessin de ces félis,de Kirkdale se
réduit à une canine, une mâchelière inférieure postérieure et un os du
métatarse;''1
M. Buckland ne donne aussi qu’une canine1 (pl.'XX] fig. 5 de son
mémoire), et une mâchelière de la même position (fig. 6 et ’f'fïb h ,
encore ne voudrois-je pas répondre de sa'canine.
Ces dents n’ont rien do différent dé cëllèi d’un lidn^ même pour
la grandèur y et je n’ai pas cru nécessaire' dé RI faire* grâvet.' ‘
Quant à l’os du métatarse que je donne pl. XXX. VI, fig. 7, d’après’’'
un dessin de M. Clift, il est précisément aussi de la longueur dé celui
de notre grand squelette de lion, de OjiaSy mais sén épai.ssbur cst
uimpeu plus forte.
J ai vu et dessine Goettingen chèz M. Sldfà’èn iack tiii deuxième
os du métatarse du même genre, pl.:XXX.Vryfigi)8ÿ'beàWèbüpplus