les deux du milieu laissant entre elles un espace rhomboïdal et noir. Elles se rapprochent
vers la base de la queue. Celle-ci est blanche .et noire comme par bandes
nuageuses et obliques. La tête a deux pouces trois quarts ; le corps deux pieds 5 la
queue neuf à dix pouces,, et le garrot est haut de cinq pouces,
L’o.stgplogïe du zorille ressemble par tous les détails à celle du putois, si ce n’est
qu’il a le museau un peu plus long, les os du nez plus larges dans le haut, et qu’on
lui compte quinze paires de côtes et vingt-quatre vertèbres caudales. La queue du
putois n’a que dix-sept vertèbres.
C’est incontestablement le zorille que SJiçiw a donné d’après Cation sous le
nom de viverra striata, vol. I , part. I l , pl. g4 , fi g. sup.
Un animal de cette catégorie dont la connoissance est beaucoup plus nouvelle ,
c’est le telagon de Java ou midaus, Fréd. Cuv., Ménag., XXVII“0, livr. ;
midaus meliceps, Horsfield, Jav., n°. I I , que l’on a nommé d’abord moufette
sans queue de Java, et qui est en effet plus voisin des moufettes que; des martes
par sa dentition, mais qufen diffère par son museau en forque de pyramide tronquée
comme un groin de cochon, et par sa queue réduite à un court pinceau
de poils.
Il est entièrement plantigrade et de forme trappue. Ses ongles sont presque égaux
comme aux ours5 ceux de devant sont fort longs; ses oreilles sont extrêmement
courtes ; son pelage est d’un brun-noirâtre, court, un peu laineux, plus ras et plus
pâle sous le ventre ; une seule bande blanche commençant derrière les yeux., très-
large sur le crâne, se rétrécissant jusque sur .le milieu du dos, où elle est même
quelquefois interrompue, se rélargissant impèu-Sürla croupe, vase terminer à
la racine de la queue. Dans un individu elle se termine au garrot. Le moignon de
queue, est brun à sa base et blanc au bout.
Nos individus ont la tête de trois pouces trois quarts, le corps de quinze, la
queue d’un, et sont hauts au garrot de cinq à six.
La tête osseuse du télagon est plus allongée et plus pointue que dans aucun
animal de eette famille. Le triangle intercepté entre les tempes prolonge sa pointe
jusqu’à l’occiput. Ses apophyses post-orbitaires frontales, sont aussi, peu saillantes
qu’aux moufettes], et ses arcades zygomatiques encore plus grêles, et plus droites.
Son tronc est trappu et ses os épais et longs, et encore plus qu’aux .moufettes ,
et on lui compte comme à elles quinze côtes ; mais leur humérus est largement
percé a,u condyle interne, et leur queue n’a,que-dix ou onze; vertèbres.,
.11 faut aussi s.e garder de confondre avec les moufettes, un autre animal de Java.,
que M. Horsjield a nommé gulo onentalis.
Il est demi-plantigrade et porte une queue, pointue de longueur médiocre. Son
-pelage est doux, assez fourni, d’un brun noirâtre. Le tour des lèvres à prendre dès
le bout du nez,.la joue, la gorgé, le dessous du cou et la poitrine sont d’un fauve
clair (comme la gorge de la marte) , puis il y a une interruption-, et le dessous du-
ventre, eiffauve’-blanehâtre4 quelques.petites taches blanchâtres font une bande
DE GLOUTONS.
transverse au-dessus des yeux ; le bord de l’oreillè, quelques poils du bout de la
queue sont blancs, et une ligne blanchâtre tègne depuis l'occiput jusque vers les
lombes ; les ongles sont tranchans et aigus, les pouces peu écartés.
Nous n’en avons qu’un jeune individu dont la tête a un pouce trois quarts;
le corps six pouces et demi; la queùe trois pouces un quart de long, et le garrot
deux pouces trois quarts de haut.
L’adulte de M. Horsfield a , en réduisant les mesures anglaises aux nôtres, la
tête de trois pouces et demi; le corps de onze pouces et demi ; la queue de quatre
pouces ; ,sa hauteur au garrot seroit de quatre pouces un quart.
§ 1. D ’une espèce de la ta ille de la belette.
On n’en a que deux dents-, et c’est M. Buckland qui les a retirées
de la caverne de Kirkdale ; mais ces deux dents suffisent pour déterminer
le genre. Ce sont la carnassière etla tuberculeuse d’en haut d’un
animal exactement semblable par ces parties à notre belette commune.
A r t ic l e III.
D u glouton fo ssile .
M. de Soemmerring dans les recherches qu’il a fait faire à Gay-
lenreuth, a eu le bonheur d’obtenir une tête que la comparaison
avec les diverses dents de carnassiers représentées par mon frère lui
fit reconnoître pour celle d’un glouton. Ce savant anatomiste ayant
eu la complaisance de me la confier, une comparaison avec notre
squelette confirma aussitôt sa conjecture.
Cette tête, dont nous donnons les dessins, pl. X X X V II I, fig. i
et 2, est pourvue de ses deux mâchoires et très-peu mutilée. Il ne
lui manque que quelques dents, et l’arcade zygomatique d’tin côté.
En 1810 M. Goldfuss avoit représenté dans sa Description des
environs de Muggendorj, pl. V, fig. 3 , une demi-mâchoire inférieure,
qu’il nommoit en général mâchoire de viverra, et qu’il a
reconnue depuis pour appartenir au glouton.
Ce naturaliste a obtenu plus récemment du même lieu une tête
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