une carrière, à celle de vingt. Il cite aussi un morceau de bois de
cerf, tiré d’une carrière, h Megeriivïl, dans'les bailliages libres.
M. K a rg , dans son Mémoire sur les carrières d’OEningen (Mém.
de la Soc. des nat. de Souabe, t. I , p. a5) , assure également que
l’on trouva, il y a plusieurs années, dans la carrière supérieure, un
squelette entier de cerf, qui fut brisé par l’incurie des ouvriers, mais
dont il reste des fragmens dans le cabinet de Mersebourg.
M. Goldfuss (dans le X me. volume de XAcadémie des curieux
de la n a tu re, pl. XLIII) donne la figure d’un crâne avec ses bois,
trouvé en 1819 près de la porte dite du coq à Cologne, en creusant
pour les fortifications. Bien que mutilés au sommet, les' bois
sont encore longs de 0,78 en ligne droite, et d’un mètre en suivant
la. courbure. Ils étoient à vingt pieds de profondeur, et ne
diffèrent en rien d’essentiel de ceux d’un cerf de même âge. L auteur
parle à ce sujet de bois semblables trouvés avec des dents de
cheval, dans ce mélange de trass, d’ârgile , de pierres ponces et de
fragmens de basalte, qui recouvre les carrières de pierres à meules
de Nieder mennig ( 1 ) , près d’A n dem ach, dans l’ancien électorat
de Cologne, et’ dont un morceau doit avoir été pris à une profondeur
de 60 pieds (2).
Près de cet endroit, dans la vallée de Tonnistein, il y en a aussi
avec des os d’autres animaux dans un tuf calcaire. M. Goldfuss en
cite un d’entre S in tzig et Breissig, toujours dans le même voisinage,
qui étoit avec des dents d’éléphans, M. Faujas avoit déjà annoncé
qu’il s’en trouvoit dans les carrières de terre de Cologne de
B rü hl et de Lib lar (3), et M. Goldfuss en représente un bois long
de o,835 des tourbières du pays de Clèves, où ils ne sont pas rares.
On en trouve aussi près de Maëstricht. A la vérité il ne faudroit
pas citer en preuve, comme le fait M. G oldfuss, la X V IIme. planche 1 2 3
(1) Ces carrières ont été décrites par feu M. Faujas, dans les Annales du Muséum,
t. I , p. 181. ,r
(2) M. Goldfuss cite à ce sujet M. Hausmann, dans le Magasin de Berlin , I I , p. 200; et
Nasè, dans ses Lettres orographiqùes , I I , io o , et I I I , i 85.
(3) Annales du Muséum, I , 460.
de l’Histoire de la montagne de Saint-Pierre, car elle ne représente
qu’un os de l’épaule d’une.tortue ; mais M. Valenciennes m’a apporté
le dessin d’un vrai bois de cerf trouvé, non pas dans le massif crayeux
de cette montagne, mais dans les terrains meubles du sommet.
Il m’a aussi apporté des fragmens de ces bois, de Louisenberg,
près d’Aix-la-Chapelle. Ce même naturaliste m’a procuré le dessin
d’un crâne avec ses bois d’un individu où ils ne faisoient que
commencer à croître. Ce morceau a été trouvé à 4° pieds de profondeur
dans la tourbe, près du château de Krikénbèrg, non loin
du canal du nord.
Le plus célèbre des cerfs fossiles, s’il étoit bien authentique, seroit
celui dont parle Spada ( Cat. lapidwn veronensium, p. 45), et qui,
dit-il, avoit été trouvé entier, mais ramassé en bloc, dans les montagnes
de Valmenara d i G rezzana, incrusté dans un roc si du r,
qu’on ne put l’en arracher que par morceaux ; Spada assure cependant
qu’on y reconnoissoit les bois, le crâne, les mâchoires, les
dents, les omoplates, les vertèbres et tous les os des pieds. Il est probable
qu’il n’étoit pas dans la masse du roc, mais dans quelque fente
remplie après coup de stalactite. Au reste nous y reviendrons dans
le chap. III.
M. A llio n i, dans son Essai sur 1 oryctographie du Piémont, p. 82,
cite, des bois de cerf, trouves dans des lits d’argile de la colline di
Campagnole, qui lui furent donnés par le chevalier de Rubilant, et
M. Faujas (loc. c il., p. 20) assure en avoir eu aussi du Piémont, et
en avoir vu chez le comte de Guitry.
M ercati rapporte (M etallotheca vaticanà, p. 325) qu’il y avoit au
cabinet du Vatican plusieurs bois de cerf, déterrés auprès de Fcriync.
Le cabinet de M. T a rg ion i-T o zzetli, à Florence, en contient d’auprès
d’Arezzo, du val d’Arno supérieur et des environs de Livourne,
Il Y en a d’auprès de Sienne, dans le cabinet de M. B a rta lin i,
professeur de l’Université de cette ville.
M- Brocchi nous assure ( (Jonc/ùoL sub apenn., p. 1 rp ) que le
comte M arzari en a déposé au cabinet du conseil des mines de
Milan, qui venoient du Vicéntin.