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ses pieds courts et gros, sa tète épaisse, semblent 1’élôigner des
autres espèces de cerfs, mais il n’en est pas moins fort agile à courir
et à sauter.
Le pelage de l’adulte est d’un brun fauve foncé, et plus roux sur les
jambes; la queue beaucoup plus courte qu’à l’axis est brune dessus,
blanche dessous; le tour des yeux est pâle, ainsi que le tour des
lèvres ; le dessous de la mâchoire inférieure est blanchâtre, et il ÿ
a une tâche noire sous l’angle de la bouche, comme dans la plupart
des. cerfs.
Les bois de l’individu dont M. Duvaucel nous a envoyé la figure,
ont à la base un petit andouiller dirigé en avant, et rin autre près
dejla pointe, également petit et dirigé en arrière ; mais il est possible
que l’âge y apporte quelque variété.
Le faon du c e r f cochon est tacheté; on en voit des individus tout
blancs.!
Je ne m’étonnerois pas que Xaxis moyen àe Pennant ne fût encore
que ce cerf cochon. 1
Ifi Enfin cet infatigable naturaliste M. Duvaucel, me inet encore à
même de faire Connokre à mes lecteurs deux espèces de cerfs dés
Indes entièrement nouvelles pour les naturalistes.
- La première a été amenée du N àpaiil, à là ménagerie de Barak
pour, par le docteur WaUich, directeur du jardin dè la compagnie
des Indes à Calcutta, et très-savant naturaliste.
Ce cerf est gris-brun foncé; sa queue très-courte, et un large
•disque sur la croupe sont d’un blanc pur; comme à l'ordinaire", le
tour de l’oeil, celui de la bouche sont plus pâles et il y a du blanc
sous la mâchoire et une tache noire sous Tadgle des lèvres. Les jambes
sont d’un fauve clair ainsi que le dedans des cuisses. Les bois ronds
■ comme ceux du cerf d’Europe, s’écartent dès la base de manière à
dépasser beaucoup les côtés de la tête ; à cette base sont deux
gndouillers dirigésien avant, et même l’inférieur descend vers le
front; un autre .andouiller est aux deux tiers de la hauteur et üu
peu en avant; il n’égale pas le sommet des bois.
A CE VOLUME ET AUX PRÉCÉDENS. $o5
Je nommerai cet animal cerçus TVallichu.
ftous n’avons que les bois de l’autre espèce , mais ils suffisent parfaitement
pour la caractériser.
A Ja première vue on les prendrait pour ceux d’un vieux cerf
commun, et bien des voyageurs ont dùs’y tromper; mais c’est toute
une autre courbure et une autre distribution d’andouillers.
Le merrain.se dirige d’abord un peu en arrière et de côté, et de
sa partie supérieure se recourbe en avant, en sorte que sa concavité
est en avant comme au cerftde/Virginie; mais cette courbure
n’y est pas si forte, . j
Il ne donne qu’un seul andouiller de sa base, dirigé en avant.
Les autres naissent de sa partie supérieure et postérieure, et se
dirigent eu, haut et un peu en arrière et en dedans.
Ils sont au nombre de deux ou de trois, et l’inférieur qui est ordinairement
le plus, grand, ae bifurque.QU,se trifurque suivant l’âge;
en sorte qu’au total on peut compter dansles bois que nous avons
sous les yeux, et que nous représentons pl. X X X IX , fig. 6 , 7 et 8 ,
de cinq à sept çors à chaque .perche, quelquefois il y a un petit
tubercule dans l’aisselle de. l’andouiller de. la base, .
Il est fort à désirer que fou obtienne promptement une description
du pelage, de ce beau cerf; mais en attendant nous croyons devoir
lui donner le nom du naturaliste qui l’a fait connoitre, et nous
l’appellerons çervus liuvaucelii.
La liste des cerfs de l’Inde n’est pas encore épuisée par toutes ces
espèces,
JS ous avons reçu de M. Leschenauld un bois de là côte de Coromandel,
pl, ^ X X IX , fig. 9, qui diffère encore de tous les autres.
Aussi grand quç celui du cervus A risto telis, maismoins grand et
cependant aussi tuberculeux que celuj du plus vieux cerf d’Europe,
il donne de sa base un andouiller médiocre et sa pointe se partage
en deux branches presque égales, fesant chacune le quart de la longueur
totale.
T. IV.