ai vu sur aucun individu plus de trois sur cette convexité, mais
lorsque l’animal vieillit, comme en fig. 8 ,9 et 17 ,. le merrain s’aplatit
dans le haut, une partie des andouillers se bifurquent, et la
base du bois se hérisse de perlures et même de petites pointes qui
pourroient être regardées comme des andouillers surnuméraires» L ’aplatissement
léger du merrain est sans doute ce qui a fait comparer
cette espèce au daim, mais il ne forme jamais une véritable palmure.
Du reste il y a dans çette espèce des variétés comme dans toutes
les autres ; ainsi fig. 10 est un bois de quatrième année venu à la
ménagerie, et qui n’est guère plu?développé qu’une dague. Fig. 12
paroit de quatrième année , et sa forme ressemble davantage, à un
second bois. Fig. i 5 et 16 au contraire sont remarquables par-leur
grandeur, par la petitesse de leur maître andouiller et par l’andouiller
extraordinaire qui part de l’extérieur du merrain en fig. r6. Fig. i 3
est plus petit ; fig. 14 plus élancé', moins oourbé en dehors que
ceux du même âge. La plupart de ces bois sont venus des Etats-
Unis, soit avec des têtes,. soit avec des peaux, soit isolément; et
nous en devons cette grande suite aux soins die M. Milbert, l’un des
voyageurs du Muséum d’Histoire Naturelle.
Cette espèce va en grandes troupes, et ses, peaux,, au rapport de
Pennant » font un article considérable d’exportation, dtes États-Unis
en Angleterre.
Ce qui est singulier, e’est qu’un animal aussi,commun ait toujours
été décrit avec si peu de soin, que l’on a peine aujourd’hui à-en établir
la synonymie.
Dès 1735, Samuel Dole, dans une, lettre kSloane insérée, dans
le n°. 444 fies Transactions,philosophiques , en avoit déjà bien représenté
le bois,.mais sa notice, étoit restée oubliée.
Nous avons vu que récemment M. Autenrieth l’a décrit dans le texte
de Schreber sous,le nom de, cervus sù'ongyloceros ■ mais Schreber
lui-même avoit donné si peu, d’attention à cette, description, qu’il
y avoit rapporté des. figures de la femelle, et du bois du cerf de
Canada»
Je cr;ois que le premier j’ai bien distingué ce cerf dans la première
édition du présent ouvrage, mais le nombre des individus qui
nous sont arrivés depuis, soit en v ie , soit empaillés, a été Si considérable
que nous le connoissons aujourd’hui-aussi bien que le daim ou
que le cerf commun. Mon frère en a publié!'dans Son histoire des
Animaux de la Ménagerie, un mâle dë quatre ans, Üfl daguet, une
femelle en habit d’été, et un fdon.
Les figures sont très-exactes; si ce ffest que dans le mâle Où n’êt'pàs
rendu assez fortement le blairé et lé brun dé la tête, ét que dans la
femelle on l’a tout-à-fait négligé.
Ce sont bien Sés bois qüi ont été représentés par Penfïttnt ( Hist.
of quad., pi. X X , fig. 3 ) sotfs lé nom de c e r f de Virginie, et par
conséquent c’est le cervue Virginianue de Gmelia; mais comment
Gmelin a-t-il imaginé de lui associer le daim (eerms platicerus de
Sloane), qui, atrrapport de SIbane lui-même, n’est que le daim commun
importé quelquefois d’Angleterre à la Jamaïque. Quant aux auteurs
plus anciens ; il y a grande apparence que1 le tèuiïa rnctzamèd’Hèr-
nandès,( Nasv. Hisp» ; pag. A21 )!'est Un mâle refesant son second ou
troisième bois^! è t Son téma> mazarne ( il). ,• 3a5 ) nn daguet; ainsi
ce, seroit aussi le cervus berzoarticus que Linnaeus* avoit placé dans
sa Xï»e. édition, et qu’il a fait disparoître dans la X IIme.
Mais il y a des questions de synonymie plias importantes', parée»
qu’elles tendent à nous faire savoir jusqu’où l’espèce s’est propagée:
vers le midi de l’Amérique. Nous aurions peine à dire tout ce que
nous avons fait pour constater ce point, sans être arrivés encore à un
résultat hors de doute.
Ce qui est certain du moins, c’ est que l’Amérique méridionale'pro-
duit des animaux qui lui ressemblent parfaitement par les couleurs et
en approchent beaucoup par la taille.
Nous nous-en sommes assurés d’abord relativement au carid)cou,
ou biche de Cayenne , décrit par Daubenton, t. X I I , pl. XLIV. Son
squelette qui existe encore au Mùséum, comparé avec celui de notre
biche de la Louisiane, n’offre point de différence ; et en lisant la description
de Daubenton on voit que c’est celle de notre animal» en
habit d’hiver, sans qu’on puisse l’en différencier.