M aspmi, au lieu dit M ontione, à deux milles environ à! A rezzo .
Le terrain environnant étoit de sable mêlé de parcelles talqueuses
et d’ochre jaunâtre sans aucun testacé (i).
Le docteur M esn y, dans ses Observations sur les dents d’éléphans
de Toscane, assure avoir dans son cabinet une tète de bonasus,
trouvée aux environs d A r e z z o , dans une terre sablonneuse.. Il est
probable quelle étoit encore de cette espèce.
J en ai vu deux au cabinet du Grand-Duc à Florence, que l’on
m’a dit provenir des collines des environs de S ie n n e et des mêmes
couches où se sont aussi déterrés des crânes de l’espèce précédente ;
mais il faudroit avoir ete soi-même témoin de leur découverte pour
affirmer cette identité de gisement.
Le. père Jacquier a décrit une tête de boeuf trouvée auprès, de
Rome en 177a, à plus de 20 pieds de profondeur, dans un fond de
pouzzolane (2). La distance entre les orbites est de o,38, et celle du
front à l’orbite de o,458. Ces dimensions ont été prises sans doute
du milieu du bord de l’orbite qui touche au front et alors elles cor-
respondroient assez à celles de l’espèce dont nous traitons maintenant
; mais la grandeur des cornes surpasse tout ce que nous con-
noissons. Elles auroient eu chacune 4 pieds ou i ,3 de long, et cependant
leurs sommets n’auroient été distants que de 3 pieds ; le contour
de leur base étoit de 0,458, et la distance de ces bases de o,65. Peut-
être y a-t-il dans ces énoncés quelques fautes d’impression.
' (1) Soldani, Saggioorittogr., p. 6 4 ; et App. p. *44-
■ (?) Gazette, de France, 25 sept. 1772 ; et Buff., Suppl., Y , 54.1 ; e t Soldani Sagg. ont/.,
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A r t i c l e III.
D es crânes fo ssile s à cornes rapprochées p ar leur base, que Von
a trouvés en Sibérie, et qui paraissent analogues à ceux du
b u f f l e m u sq u é du Canada.
C’est à M. P allas que l’on a du la première conuoissance des dépouilles
de cette espèce. Ce savant, aux recherches infatigables et
aux vues ingénieuses duquel l’histoire naturelle doit tant daccrois-
semens, dit n’en avoir vu que deux crânes, trouves., 1 un, sur les
bords de ÏO b , à dix milles au-dessus du fort à’ Obdor, qui est précisément
sous le cercle polaire , et l’autre, dans des contrées encore
plus septentrionales, du côté de Tundra (i), d où ilavoitété apporté
à Bérésov.
Il hésitoit d’abord s’il devoit le rapporter au buffle du Cap, dont
on ne connoissoit alors que les cornes, d’après B uffon , et dont
Sparmann a donné depuis une description exterieure, ou au bitffle
musqué d’^Amérique, dont il avoit vu une tete au Museum britannique,
et qui n’étoit encore connu alors que par la description de
Jérémie, ou enfin, s’il ne falloit pas en faire une troisième espece ,
dont l’original se retrouver oit un jour dans 1 interieur de 1 Asie.
Quelques années après, M. Pallas ayant trouve une description plus
ample du buffle musqué à&ns Pennant, etconnoissant, par sa correspondance
avecM. Sparmann, ce que ce dernier avoit observé du buffle
du Cap, se détermina à regarderies crânes dont je parle comme appartenant
à l’espèce d’Amérique (2). Il paroît avoir été mû principalement
par cette considération que ces crânes pouvoient facilement
avoir été amenés en Sibérie par les courans de la mer Glaciale.
Le mieux conservé de ces crânes, dont nous donnons la copie
(1) Nov. Comment. P e lr o p ., X V I I , p. 601 et suiv.
(2) Nov. A c t . P e t ro p ., t. I , part. I I , p. a43.