est probable que le désir detrouver de ces.os a beaucoup contribué
à faire connoître plus exactement ces cavernes;-' et,même à en , faire
découvrir plusieurs.
Ira plus anciennement célèbre est celle de Bauman, située dans
le pays de Blankenbourg qui appartient au duc de Brunswick, au
sud de la ville de ce nom, à l’est <51 Elbingerode et au nord du village
de Rubeland, l’endroit habité le plus voisin, dans une colline
qui fait l’une des dernières pentes du H artz vers l’orient. Elle a été
décrite par beaucoup d’auteurs, parmi lesquels nous citerons surtout
le grand L eibnitz dans sa Protogoea, pl. I, p. 97 , où il.en donne
une carte empruntée des A cta eruditorum, 1702-, p. 3o5.
Sa direction totale est d’orient en occident, mais l’entrée regarde
le nord. Elle est fort étroite, quoique! percée sous une voûte naturelle
assez ample. On n’y pénètre qu’en rampant. La première grotte
est la plus grande. De là dans la seconde il faut descendre par un
autre .couloir, d’abord en rampant, «et ensuite nyeorune ^échelle,
La différence de niveau est, de 3o pieds. La seconde grotte ,est la
plus riche en stalactite de toutes les formes. -Le passage à la troisième
grotte est d’abord le plus pénible de tous; il faut y grimper avec les
pieds et les mains; mais il s’élargit ensuite; et les stalactites,de,;ses
parois sont celles où l’imagination des curieux a prétendu voir les
figures les plus caractérisées. Il a deux dilatations latérales dont .la
carte des A jita eruditorum fait la troisième et la quatrième grotte.
A son extrémité, on trouve encore à remonter pour arriver à l’entrée
dé la véritable troisièmè grotte qui forme une espèce de portail.
Behrens dit dans son Hercynia curiosa qu’on n’y pénètre point,
parce qu’il faudroit descendre plus de soixante pieds ; mais la carte
ci-dessus, et la description de von der H a rd t, qui l’accompagne,
décrivent cette troisième grotte, sous le nom de cinquième, et placent
epcore au delà un couloir terminé par. deux petits antres, Enfin S il-
berschlag, dans .sa Géogénie,, ajoute que l’un de, ces antres conduit
dans un dernier couloir qui, descendant beaucoup, mène'sous les
autres grottes, et se terminé par un endroat rempli d’eau. Il y a encore
beaucoup d’ossemens dans cette partie reculée et peu visitée;
> Là plupart de ceux que fort en possède, ou qui ont été décrits; sont
dü genre de l’oursï ‘Nous en avons quelques unS'au éàbinèt du roi.
Une seconde caverne, à peu près aussi célèbre qué la première
et fort voisine, est celle que l’on nomme’de la licorne ( einhoms-
hoehley, au pied du château de S ch a rzfels, dans'la partië de l’électorat
d’Hanovre qui se nomme le duché de Grubenhàgen, ét à
peu près sur la dernière pente méridionale du H artz.’Eüë a aussi
été décrite par L e ib n itz, ainsi que par M. D eluc dans ses Lettres
à la reine d’Angleterre. L’entrée a dix pieds de haut j'sept de large ;
on descend verticalement de quinze' dans une espèce de vestibule
dont le plafond s’abaisse au point qu’au bout de soixante pas il faut
se mettre à ramper. Après un long passage, viennent encore deux
grottes selon Leibnitz ; mais Behrens en ajoute trois ou quatre et
dit que, selon les gens du paysg on pourroit pénétrer à près de deux
lieues;! ■>
Bruckrndnn, qui donne une carte de cette caverne (^Epistol.
n’y représenté que cinq grottes, dispôïfëés’à peu près en
ligné droite, jointes par des couloirs extrêmement étroits; la seconde
êstla plus riche en oSsémens; la troisième, la plus irrégulière,'a deux
petites grottes latérales ; la cinquième est la plus petite et contient
une fontaine.
Les os que l’on en a tirés, dont nous avons vu quelques uns chez*
M. Blumenbach, et ailleurs, et dont Leibn itz et M ylius en àvoïent
représenté d’autres, appartiennent aux genres de l’ours, del’hyènéet
du tigre ou du lion.
Lachaîne du H a rtz offre encore quelques cavernes moins célèbres;
quoique de même nature., indiquées par Behrens dans son
Hercynia curios'a, savoir :
Celle de Hartzbourg, sous le château de ce nom, au-dessus de
Goslar siu sud. Je ne sais pourquoi Büsching conteste son existence.
Il est vrai que Behrens cite à tort J .D . H orstius pour en avoir vu tirer
des os de divers animaux : car Horstius ne parle {Obs. anat. dec.,
p. 10) que de la caverne de Scharzfels.
Celle d’Ufftrungén ; dans le comté de Stollberg, au sud du