Sa tête a quatre pouces et demi, son corps vingt-deux, son garrot dix-sept, sa
queue un pied.
Le chat rapporté par Péron, dont nous avions parlé dans notre première édition,
nommé felis undâta par M. Desraarest, ne diffère de celui-là que par un pelage
d’un gris un peu jaunâtre , des ondes et des bandes moins marquées -, 'et les anneaux
du bout de la queue plus nuageux.
Il a la.têt-e de depx pouces > le corps de treize, la queue de sept et deftii. G’est
un jeune individu.
Il y en a au reste parmi ceux qu’a rapportés M. Delaiande qui tirent aussi sur le
fauve ou gris de lapin ; ce sont probablement les femelles;
C’est manifestement la même espèce que Vosraâër a décrite sous le nom de chat
du Japon ou chat sauvage indien; mais la figure en est enluminée d’un cendré
trop bleuâtre, et les taches n’y sont pas assez marquées. ■
Péron avoit encore rapporté un chat qui a* entièrement les mêmes distributions
de bandes, mais d’un noir foncé sur un noir un peuroussâtre.. Sa queue a sept
anneaux dont celui du bout plus long. Il a vécu à la ménagerie où il étoit libre et
fort privé. Sa taille étoit un peu au-dessous de celle du précédent. C’est le felis
obseura, Desm.
Le jasuarondi du Paraguay {felis jaguarondi, Lacépv) que M. d’Azzarâ nous a
fait connoître le premier, représente en petit le càuguar par sa forme allongée ;
mais sa couleur est d’un brun-noirâtre, piqueté partout de très-petits points plus
pâles, formés par des bandes sur chaque poil. Il y en a une bonne figure dans
l’Atlas du voyage de d’Azzara , faite par M. Huet, d’après les deux individus'
du Muséum. L’un des deux est aujourd'hui à Leyde. Dans celui que d’on a'
conservé, la tête, le dessous du corps et le devant des’jambes ont plus de blanfc,
et pâlissent plus cendrés que le reste; la croupe et la queue sont au contraire entièrement
brun-noir et sans blanc.
La tête a quatre pouces de long, -le corps Vingt-deux, la queue séize ; l’àiliinal
ek haut d’un pied au garrot.
Après tous des chats, que nous décrivons d’après, nature, il en reste encore q.u,el-
qüçsruiis dont nous ne pouvons parler que d’après d’autres naturalistes.
Le majiul de la Mongolie {felis m a n u lPall. ) n’est connu que par une description
abrégée de Pallas.il doit singulièrement ressembler ià un lynx de la Variété
rousse non tachetée; seulement sa queue est aussi longue à proportion que dans
le chat, et marquée de six anneaux noirs. On ne dit point qu’il ait de pinceaux aux
oreilles; mais cela n’est pas probable, puisque Pallas a pensé que cepouvoit être
le type originaire de nos chats d’Angora ; c’est pourquoi on peut le laisser ici.
Il n’en existe point de figure, et nous ne l’avons pas vu*
M. d’Azzara seul a vu le nègre, Yeira et le pajems. Selon lui, le nègreseroit
un peu plus grand que notre chat sauvage (1) , et tout noir.
Veira un peu moindre (2) et tout rouge, excepté la mâchoire inférieure et une
petite tache de chaque côté du nez, qui sont blanches. >•
Buflbn parle d’un chat qui lui fut envoyé de Cayenne sous le nom d’Haïra ; mais
dont la peau, dit-il, ressembloit à celle de notre chat sauvage.
Le pajeros aurpit presque la taille du nègre (3) et le poil long, doux, gris-brun
clair en dessus, avec des bandes transvers.es ro.ussâtres sous la. gorge et le ventre,
et des anneaux obscurs sur les pattes.
Il y auroit encore, selon Molina, deux autres espèces de chats, sauvages au Chili,
toutes deux de la grandeur du nôtre. •
Le guigna , fauve, tout couvert de petites taches rondes noires, et le colo-colo,
blanchâtre, avec des. taches irrégulières noires et fauves; mais on sait que Molina,
qui a écrit de mémoire en Italie sôn Histoire naturelle du Chili, est un auteur peu
fidèle ; etqfe le soupçonne d'avoir voulu parler ici du margay et de 1 'ocelot.
Quant au chat-bisoam dé Vosmaër, copié dans le supjpl. deBuff. VII, pl. 55 ,
ce n'est qu’une genette, comme J^osmaër'Xm-même en est convenu à son article
sur le chat indien; aussi Gmelin l’a-t-il placé dans les viverra; maisil n’auroit
peut-être pas dû le distinguer de son vïverra malaccensis, qui est évidemment
le même que la genette du Cap de Buffon, laquelle ne me parôît pas devoir être
distinguée de,.la genette d’Europe,
Nous réservons pour la fin de notre énumération les lynx, ou chats à oreilles
terminées par un pinceau de poils; leur taille est médiocre, et leur queue généralement
peu allongéev ; <
Le caracal,- siàgoush, ou lyn x de Barbarie et du Levant {felis caracal L.) se
distingue d’abord par sa couleur uniforme d’un roux vineux, par ses oreilles L
noires en dehors, blanches en dedans, et par sa queue qui atteint les talons. Il a
du blanc au-dessus et au-dessous de l’oeil, autour des lèvres, sous; la mâelioirè et à
la gorge , ainsi que sous le tronc et en dedans des cuisses,; une ligne noire'descend
de l’oeil aux narines ; et il y a une tache noireà la naissance dès moustaches.
Sa tête est longue de cinq pouces , son corps de deux piedb, sa queue de dix
polices I èt iïèst haut de seize à dix-huit pouées au garrot. ’
Le caracal à longue qüèûeàu. Bengale, dont Buffon, supplément HT, pl.XLV,
a publié* un dessin fàit par Edwards,' ne diffère point de [’autre, ainsi que noué nous
e.f sommes assurés par de nouveaux dessins-que" M. Duvaucel nous a envoyés de
Câléutta. C’est que le premier-caracal de Buffon avoit la queue tronquée.
(î) Vingt-trois pbûtees ; et la queùe de treize.
!§fcf Vingtpoutesy'etla queüë onze.