d’émail (comme ea «> fig. 6), jusqu’à ce qu’ils se confondent l’un
avec l’autre : le troisième demi-cylindre (a fig. i 3 ) ne présente
qu’un seul croissant; il y a donc cinq croissans à cette dernière dent.
Les deux dents qui précèdent k dernière (&et o, fig. 6 et io , et
en germe fig. 14) n’ont chacune que deux demi-cylindres, chacun à
deux croissant ; elles ont donc chacune quatre croissans placés deux
à deux.
Telles sont les arrières-molaires, qui ne viennent qu une fois,
et ne changent pas.
Mais les trois qui les précèdent dans la série, changent comme
dans les autres animaux. Elles ont donc premièrement leur forme
de molaires de lait, et ensuite celle àe molaires de remplacement.
Décrivons d’abord celles de remplacement, que l’animal porte pendant
la plus grande partie de sa vie.
La troisième (d, fig. 6 et 16, et en germe fig. ro), ou celle qui
précède immédiatement la première arrière-molaire, est aussi formée
de deux demi-cylindres et de quatre croissans ; mais le cylindre
postérieur est plus petit que l’autre, et ses croissans se confondent
plus vite. Dans la deuxième (e , fig. 6 et ro ) , le cylindre postérieur
se réduit à une petite arête saillante'. La première { f . ib.) est simplement
comprimée, avec deux sillons à sa face interne.
Quant aux molaires de lait, leur différence avec eelles de remplacement
consiste, comme à l’ordinaire, dans une plus grande complication.
La troisième de lait (a, fig. 5 et 9, et en germe fig. 16) est formée
de trois demi-cylindres et de trois croissans doubles ; par conséquent
elle est encore plus compliquée que la troisième arrière-molaire.
La deuxième (b, fig. 5 et 9, et en germe fig. 17 ) a deux croissans
simples et trois proéminences transverses vers l’intérieur; la première
(r; , fig. ib.) a deux croissans simples, et une seule ligne transverse.
Ces animaux prennent leurs deux premières arrière - molaires
avant la chûte de leurs molaires de lait; par conséquent, tant qu’ils
n’ont pas plus de cinq dents, c’est la troisième qui est formée de
trois doubles cylindres ; mais, quand ils en ont six, c’est la sixième
qui est dans ce cas, attendu que pendant que cette sixième poussait
la troisième de lait étoit remplacée. Ce phénomène très-simple étonna
Daubenton lorsqu’il décrivit le squelette d’élan du Muséum, et il
crut que cette troisième dent, plus compliquée, pouvoit être un
caractère d ’espèce: ce n’étoit qu’un caractère d’âge, qui se retrouve
le même dans tous les ruminans, et qui a son analogue dans tous
les animaux (1).
Les trois arrière-molaires supérieures des ruminans ( a , b, c , fig. 8
et 12 ) semblent être des inférieures retournées ; elles sont de même
formées de deux demi-cylindres, présentant chacun un double croissant,
mais dont la convexité regarde en dedans ; elles sont aussi plus
larges transversalement; la dernière, comme les autres, n’a que
deux demi-cylindres, et non pas trois comme celle d’en bas.
Les trois molaires de remplacement, ou les antérieures de l’animal
adulte (d , e , f , ib.), ont chacune un seul demi-cylindre et une
seule paire de croissans, eneore la première de toutes est-elle irrégulière
; mais les molaires de lait ( a , b , c., fig. 7 et n ) , toujours
fidèles à la loi d’une plus grande complication, ont toutes les trois,
comme les arrière-molaires, des cylindres et des paires de croissans
doubles ; et comme elles ne tombent aussi qu’après l’éruption des
deux arrière-molaires antérieures, il y a une .époque où l’animal a
cinq mâchelières supérieures semblables entre elles.
Il est essentiel de bien connoître ces variations pour ne pas s’exposer
à multiplier les espèces.
Nous n’avons pas besoin de dire que les chameaux n’ont, dans
leur série, que deux molaires sujettes à l’échange : c’est ce qui découle
de l’exception que nous avons établie pour .eux; mais elles
suivent dans les variations de leur forme les mêmes lois que les deux
dernières de lait et de remplacement des autres genres.
Ceux-ci ont tous les mêmes nombres et les mêmes (formes de mà-
chelières , en prenant ces formes sous .-un point de vue général; mais
(1) Cela est vrai, même durcochon, comme nous,l’avons prouvé à so.u article (vol. I I ,
part. I , p. 120) .; mais nous avons oublié de faire remarquer alors l’erreur ou les plus grands
naturalistes sont tombés à l’égard do cet animal ? en disant qu’il ne change pas de dents.