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de lait étoit occupé par une faussé molaire et une carnassière doit
l'être maintenant par deux faussés môlaires.
§ 2 . D es têtes.
Les caractères génériques de la tête de l’ours ont été donnes comparativement
à ceux des autres carnassiers dans notre chapitre premier.
Ici nous allons comparer les crânes des diverses espèces avec un
peu plusde spin que nous ne l’ayons fait en traitant dans l’article précédent
de leurs caractères extérieurs.,
La tête de l’ours blanc polaire, pl. X X , fig, f\, et pl. X X I, fig. 4 *
est la plus allongée, la plus égale dans sa venue.
Même dans la vieillesse ses apophyses post-prbitaires frontalqsipnt
peu saillantes ; ses crêtes temporales peu
vers la jonction des frontaux et des/pariétaux, mais, lacrête,sagittale
ne devient vraiment saillante qu’asspz près de la crête pçcipitale. La
ligne du profil est un arc peu courbé et à peu près uniforme. Sur
le milieu de la face règne un enfoncement longitudinal depuis 1entre
deux des tempes jusqu’au bout du museau ; l’occiput est aussi
haut que large.
L ’ours brun d'Europe, soit des A lp es, pl, X X I I , fig, i et 2, soit
de P o logne, ib., fig- 3 et 4, soit des Pyrénées, a la partie du crâne
beaucoup plus courte à proportion de la face. Si l’on prend un crâne
d’Europe dont le museau (à compter de l’apophyse post-orbitaire du
frontal) soit égal en longueur au polaire, on trouve que le crâne est
de près d’un quart moins long pce crâne est aussi moins large entre
les yeux, mais beaucoup plus bombé dans la partie qui est entre
les tempes r en sorte qu’il en résulte un tout autre profil et que le
crâne s’abaisse beaucoup en arrière. Les crêtes temporales sont aussi,
très-peu marquées et de plus elles se réunissent bien plus en arrière
VIVANS. 333
q u e la su tu re d e s fro n ta u x e t d e s p a r ié ta u x ; m em e d an s le s p lu s v ie u x
su je ts e lle s d o n n e n t lieu plutôt , à un lé g e r tu b e r c u le q u ’ à u n e v ra ie
c r ê te sag itta le .
I l n ’y a p o in t d ’e n fo n c em e n t lo n g itu d in a l su r le m u s e a u e t à p e in e
en v o i t - o n l’a p p a ren c e su r l’ e n tr e -d e u x d e s a p o p h y s e s fro n ta le s ; 1 o c c
ip u t e s t p lu s la rg e q u e h au t.
D a n s Yours noir d’Europe, p l. X X , fig . 2 e t 3 , p l. X X I , fig . 1
e t 2’ , l e 'c r â n é ’ é'st e n c ô r e u!n p e u p lu s c o u r t à 1 p r o p o r t io n d e la fa c e
q u e d an s l ’ o u rs b r u n . L e s a p o p h y s e s p o S t-o rb ita ire s so n t p lu s sa illa
n te s e t p lu s p o in tu e s ; le s7 c r ê te s tem p o r a le s -S o n t t r è s -m a r q u é e s ;
e lle s se ré u n is s en t à p e u p r è s 's u r le m ilie u d e l ’e sp a c e e n t r e le s o r b
ite s e t l ’ o c c ip u t ; 1 les tem p e s so n t p lu s C o n c a v e s ; la c r ê te sa g itta le
t r è s - s a illa n te , en so r tè q u e dânS l e p r o f i l le c r â n é a b e a u c o u p m o in s
l ’ air d e së d é p r im e r ën a r r iè re . L e tr ia n g le com p r is e n tr e le s c r ê te s
tem p o r a le s e t les' o rb ite s e s t p la t e t m êm e q u e lq u e fo is u n p e u c o n cave
; le s a r c a d e s z y g om a t iq u e s so n t p lu s sa illa n te s en a r r iè r e ; 1 o c c
ip u t es t p lu s la rg e q u e h a u t .
Uours noir d’Amérique, pl. XXII, fig. 5 et 6, et pl.XXIII, fig. 1
et 2, ressemble beaucoup à celui d’Europe pour les formes du crâne,
la1 saillie dést apophyses post-orbitairés, celle des crêtes temporales et
sâgittale, le prompt rapprochement des premières , mais la proportion
de sa face èst beaucoup plus courte.'
Si on prend une tête d’Amérique et une d’Europe égales pour le
crâne, on trouve que la face de la première, à compter de l’apophyse
post-orbitaire, est d’un quart plus courte. Il paroît que cette tète
reste aussi généralernèntplus petite, même dans la vieillesse la plus
avancée.