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 cette  convexité  du  front  aurait  tenu  h  la  vieillesse  de  ces  grands  
 ours,  mais  on  a la preuve du  contraire  en  ce  que  des  crânes beaucoup  
 plus  jeunes  et  plus  petits,  tels que celui de là  pl.  X X IV ,  f.  1  
 et 2, bien qu’un peu moins bombés que  les très-vieux, le sont encore  
 sensiblement plus que les plus vieux ours noirs. 
 20.  Crânes moins  bombés mais aussi grands que  les précédens. 
 Les  crânes dont  je  viens de  faire  la  comparaison étaient les  seuls  
 qui eussent  été représentés et  décrits d’une manière claire  avant ma  
 première édition; les autres n’avoient été indiqués que très-iàeomplé-  
 tement. On pourrait  croire  que ce  sont  eux  que Camper  appelle  de  
 1vrais ours, mais sans  dire de  quelle  espèce. 
 iw/wsemble plus  précis  à certains égards :  il  y  a ,  selon lui,  des  
 têtes  de  dieux pieds  de  long  e t  d’autres d’un pied seulement ,•  
 cellés-ci sont p lu s arrondies,  ressemblent davantage  à  des  têtes  
 de  doguin,  et  leurs  dents,  quoique  de  même form e, sont plus  
 grosses  que  celles  des  grosses  têtes.  I l  ajoute  la conjectiite  que  
 ces p etites têtes pourraient  venir des fem elles.  (Soc.  des  Pfetur.  
 de  Berl.  IX , p.  188. )  Mais  cette  différence  de  grandeur  et  même  
 celle de la forme se  rapporte plutôt à des individus de différens âges.  
 La première paroît même exagérée,  les plus  grands  crânes que j’aie  
 vus  en  nature  ou  en  dessin  ont  16  pouces  et quelques  lignes; il y  
 en  a  tout  au  plus  de  18  pouces,  et les  plus petits,  à  front bombé,  
 en ont  14. 
 M.  Rosenmüller  parle  aussi  de  quelques  différences  de  même  
 nature qu’il  attribue au sexe.  « Comme quelques-uns de  ces crânes-,  
 »  dit-il,  sont plus  petits  et plus  arrondis,  et  que  d’autres  au  con-  
 »  traire  sont  plus allongés  et-  d’un plus grand volume,  je  suis porté  
 »  à  croire que ceux-là sont des crânes de femelles et ceux-ci de mâle^s.  
 »  Si  cette conjecture  est fondée en  raison-, la première de nos plan-  
 »  ches  représente  le  crâne  d’une  femelle,  tandis  que  la  vignette, 
 »  ainsi que la  seconde et la troisième planche nous offrent celle d’un  
 y>  mâle.  » Or,  ces deux crânes ne  diffèrent  que  d’un pouce  pour  la  
 longueur. 
 U  ne  resterait donc  d’important  parmi  les  caractères saisis avant  
 moi que le plus ou le moins de convexité du front ; je n oserais meme  
 dire  si  dans  les  échantillons  de M. Rosenmüller cette  différence  est  
 assez  forte  pour mériter  attention,  car  le crâne  de  sa  seconde et de  
 sa  troisième planche  est  encore  du nombre des  tres-bombés. 
 Mais  j’aVois  dès  ma  première  édition  une  portion  considérable  
 de crâne qui me parut ne pas devoir être  confondue avec ceux qu on  
 trouve le plus communément. Je l’ai fait dessiner,  pl. X X IV ,  fig.  3 ,  
 de  profil,  et  fig.  4,  en  dessus;  en  comparant  ces  dessins  avec les  
 fig. 3 , pl. X X I , et fig.  1, pl. X X ,  ou avec les fig. 1  et 2, pl. X X V , bis,  
 qui  représentent  le  plus  grand  de  mes  crânes  à  front  bombé, on  
 pourra prendre  une  idéfe  d©  leur  différence; 
 L ’espèce  de  crânes la  plus  commune,  celle  qui a les deux  fortes  
 bosses frontales, a aussi les crêtes temporales plus promptement  rapprochées, 
   par conséquent l’angle qu’elles font  en arrière plus obtus,  
 et cette différence  qui,  dans  les individus  d’une  même  espèce,  est  
 un  effet  de  l'âge,  ne  lui  est point due. iei  :  car  les  jeunes  crânes  à  
 frontbombé que fai, entre autreseelui des fig.  1  et 2 de la pl. X X IY ,  
 sont plus  petits  et  ont  les  sutures  beaucoup  plus marquées que  ce  
 crâne à front plat des  fig.  3  et  1.  Ce  dernier  est même  plus  vieux,  
 et  s’il eût  été  entier,  il  aurait été  plusgrand  que  le plus  grand  de  
 mes  crânes  à  fro n t   bombé.  Or,  on  sait  que  les  sinus  frontaux  deviennent  
 plus  convexes  avec  l’âge,  bien  loin  de  s aplatir. 
 Ce  crâne  à  front plat a  aussi l’intervalle  entre la première molaire  
 et la canine plus  long  à proportion,  et  eette  dernière  dent sensiblement  
 plus  petite ;  ce  qui  explique  une  partie  du  passage  d Ùsper  
 cité plus haut. Ce sont les crânes à front p k t qu’il aura décrits comme  
 plus  grands, plus allongés,  et  ceux  à  frontbombé  dont i ln  aura eu  
 que‘de  jeunes'individus  qu’il  aura comparés à des  têtes  de dogum. 
 J’ai  eù  depuis  lors  occasion  observer  un  autre de  ces crânes  a  
 front moins bombé,  qui  est plus petit mais  plus entier que; le-prece-r