He ces sortes de dents ne diffèrent l’une de l’autre qu’en ce qu’elles
augmentent un peu df* grandeur de la première Ma troisième*,et nn ce
que leur partie postérieure se divise par deux dentelures.
La carnassière, par sa partie antérieure, rappelle celle des chats;
son bord est tranchant et divisé dans son milieu par une échancrure
en deux parties, mais l’antérieure est moins élevée que l’autre, et
'Pbii trouve à sa base intérieurement, et un peu en-arrière'^ lépetit
thbfetcule pointu dont nous avons déjà parlé en traitant des martes-;
s a partie postérieure est un talon qui se compose principalement de
deux tubercules obtus, un au côté externe et l’autre au côté interne.
La première tuberculeuse plus longue que large et arrondie à ses
deux extrémités présente antérieurement et postérieurement deife
tubercules , l’un du côté interne et l'autre du côté externe ; ces deiix
pairesdetuberculèssontsé'pàrées par un creux assez profondenfinla
démière tuberculeuse est très-petite, circulaire et composée de deux
petits tubercules qu’environne, surtout intérieurement, une petite
;CTé?e:J '
Les rapports de 'Ces dents , quant aux incisives , aux canines,
aux fausses molaires, sont ce que nous les avons vus précédemment.
Le tubercule interne de la. carnassière d’en haut remplit le vide qui
‘sépàre la quatrième fausse molaire et la carnassière inférieure; Lafaôe
externe de lâ’partie antérieure de celle-ci se trouve en rapport avec
làïface interne de la partie postérieure de la (huit opposée, et le tslbn
de là première remplit par Ses tubercules lés vides de fa tuberculeuse
Opposée qui, par ses tubercules, remplit à Son tour les vides du talon
d e là carnassière inférieure; la première paire de tubercules de la tuberculeuse
inférieure remplit le vide qui se trouve* entre les deux
tuberculeuses supérieures, et la secônde paire de tubercules de cotte
même dent se trouve1 en opposition avec la seconde tuberculeuse
supérieure. Quant à la Seconde tuberculeuse inférieure elle ne parpîl
être qu’une dent rudimentaire et sans fonction.
‘ On sait que les; chiens, quoique très-carnivores, mangent aussi
des .snirstances végétales; elles font même la principale nqdp'itïrre
d’un grand nombre deraces,domestiques.
§ io. Des C ivettes, Mangoustes , G enettes, Pa radoxures(*).
( Y iverra ', Cuv. )
PI. XVIII, fig. IV.
Le système de dentition commun à ces quatre genres, se caractérise
surtout par le nombre des mâchelières tuberculeuses qui est de
deux à la mâchoire supérieure et d’un seulement a 1 inferieure. Ces
animaux par là sembleroient devoir prendre place dans l’ordre des
mammifères carnassiers avant les chiens qui ont deux tuberculeuses
à chaque mâchoire; mais les civettes, ayant leurs carnassières beaucoup
moins tranchantes et beaucoup plus rapprochées de la forme
des tuberculeuses que les chiens, sont réellement moins carnassières
qu’eux, et par conséquent plus voisines des ratons et des ours par
lesquels nous terminons la série des carnassiers proprement dits.
A la mâchoire supérieure nous trouvons les memes incisives et les
mêmes canines que chez les martes, si ce n est que celles des paradoxures
sont un peu plus tranchantes à leur partie postérieure
et plus déprimées à leur face interne; du reste les incisives chez
tous ont des formes simples et non point ces divisions formant des
lobes que nous leur avons trouvées dans la plupart des chiens. Les
fausses molaires sont au nombre de trois ; la première qui est peu
éloignée de la canine dans les civettes, les genettes et les mangoustes
, et qui la touche dans le paradoxiire, est à une seule
racine, et rudimentaire ; les deux autres ont les formes propres
à Ces sortes de dents, et la seconde est un peu plus petite que
la troisième et moins épaisse. La carnassière s’est fort élargie à sa
partie postérieure par le développement du tubercule interne, ce
qui donne à cette dent beaucoup de ressemblance avec les analogues
des mouffettes et des blaireaux, surtout chez les civettes, les genettes
et les mangoustes ; car les paradoxures ont de plus, tout autour du
(*) Nouveau genre que j ’ai établi dans YUist. nai. des Mamrh.. dont j’ai parlé plus haut’
C’est la civette de Java de Leschenàült, la prétendue gehétle de France, Buff., Supplém.
tome I I I , pl. X L Y II , le viverra musanga, Horsjield, Zool. res. in J a v ., n°. I.
T. IV. 3a